Nous nous heurtons à de grands défis : le terrorisme mondial, la
prolifération des armes de destruction massive, la pauvreté, les
maladies infectieuses et des dictateurs hostiles qui oppriment leur
peuple et qui compromettent la paix. Nous et nos alliés des pays
démocratiques avons l’obligation particulière d’agir et de mobiliser
les institutions internationales afin de relever ces défis et de créer
un monde plus sûr, plus juste et plus prospère.

[...]

Nous exhortons tous les pays à s’unir dans un but commun, d’oublier
leurs désaccords temporaires et de reconnaître notre obligation
d’oeuvrer en faveur du bien commun dans le monde. Nos tâches sont de
grande ampleur, mais nos moyens le sont aussi lorsque nous oeuvrons de
concert.

Un multilatéralisme efficace, et non l’unilatéralisme ou la paralysie
internationale, guidera notre action. Nous devons :

 Faire des efforts pour encourager la liberté dans les pays du grand
Moyen-Orient. Nous avons une vision de cette partie du monde
progressant vers la paix en passant par le stade la liberté. Nous ne
pouvons pas sacrifier notre attachement à la démocratie pour acheter
la sécurité, car dans ce cas-là nous n’aurons ni l’un ni l’autre. Nous
saluons ceux qui dans la région s’emploient à promouvoir les droits de
l’homme et la liberté économique, à lutter contre la corruption et à
encourager l’égalité de tous devant la loi. [...]

Nous réaffirmons notre engagement en faveur de la vision de paix entre
deux Etats - Israël et la Palestine - vivant côte à côte dans la paix
et la sécurité. La Feuille de route menant à la paix demeure le moyen
de concrétiser cette vision, et nous demandons à toutes les parties de
s’acquitter des obligations qui en découlent, notamment d’agir avec
efficacité pour mettre un terme au terrorisme et de s’abstenir de
prendre des mesures susceptibles d’empêcher les conditions d’un
règlement définitif ou d’en préjuger. [...]

 Poursuivre la lutte contre le terrorisme international. Nous
finirons ce que nous avons commencé. Les terroristes ne doivent
trouver aucun refuge, ni dans les montagnes de l’Afghanistan ou en
Irak, ni en se cachant dans les villes de l’Europe et des Etats-Unis,
ni en se faisant passer pour des guérilleros ou pour des oeuvres de
bienfaisance. [...]

 Renforcer les efforts mondiaux contre la prolifération des armes de
destruction massive. Nous devons accroître les capacités
internationales pour s’attaquer efficacement à cette menace et nous le
ferons. Nous redoublerons nos efforts pour contrecarrer les programmes
nucléaires dangereux tant de l’Iran que de la Corée du Nord. [...]

 Promouvoir la santé de la population dans le monde. La lutte contre
la pandémie mondiale de sida exige des efforts, une coordination et
des ressources d’une manière soutenue au niveau international. Les
Etats-Unis et le Royaume-Uni oeuvreront de concert pour renforcer les
efforts dans les domaines de la prévention, du traitement, des soins
et du soutien en commençant par cinq pays africains. En vue de
faciliter cette coopération, nous créerons un groupe de travail sur le
sida, qui axera ses travaux sur nos efforts nationaux et qui fera
aussi appel à d’autres pays. Nous adopterons une ligne d’action
globale pour accroître la prévention, les soins et le traitement,
notamment en élargissant l’accès à des médicaments non toxiques et
efficaces, en améliorant les prestations médicales et en formant des
agents sanitaires. Nous partageons le même engagement en faveur de
l’accroissement rapide des moyens de traitement contre le VIH dans les
pays les plus touchés, de la réduction du taux de contamination ainsi
que de l’élaboration de programmes destinés à fournir des soins et un
soutien aux séropositifs et aux personnes touchées par le VIH et le
sida, notamment les orphelins et les enfants qui sont vulnérables.
Nous demandons à d’autres pays de se joindre à nous pour atteindre
l’objectif fixé par le G8 en ce qui concerne l’éradication de la
poliomyélite en 2005.

 Soutenir le développement de l’Afrique. Nous réaffirmons notre
soutien à l’Afrique et au NEPAD dans le cadre du plan d’action du G8
pour l’Afrique. Nous sommes convenus d’œuvrer en faveur de la
création de mécanismes africains efficaces pour prévenir les conflits
et pour administrer les opérations de maintien de la paix ; de
continuer d’encourager au Zimbabwe le rétablissement d’institutions
démocratiques responsables et de l’Etat de droit ; enfin, de soutenir
le rétablissement de la paix au Liberia et en Sierra Leone. Nous nous
acquitterons des engagements que nous avons pris à Monterrey et dans
le cadre du plan d’action pour l’Afrique en vue d’améliorer
l’efficacité de notre aide au développement. Nous nous félicitons du
lancement du Forum pour le partenariat avec l’Afrique destiné à
accroître le soutien de la communauté internationale au développement
du continent africain. La mise en place des fondements de réussite de
l’Afrique est notre but commun, et nous nous engageons à soutenir les
efforts de ce forum. Nous agirons au niveau bilatéral et multilatéral
pour améliorer les possibilités d’échanges commerciaux avec l’Afrique.

 Promouvoir le libre-échange. Nous sommes résolus à favoriser un
système commercial mondial qui soit libre, équitable et multilatéral.
Reconnaissant que la conférence ministérielle de l’Organisation
mondiale du commerce (OMC) à Cancun a constitué une occasion manquée,
nous réaffirmons notre attachement à l’aboutissement du programme de
développement de l’OMC adopté à Doha. Nous oeuvrerons de concert avec
nos partenaires de la communauté internationale pour mener à bien le
cycle de négociations qui profitera aux pays tant industriels qu’en
développement. Nous préconisons la reprise des négociations et
encourageons toutes les parties à contribuer d’une manière sérieuse et
importante à ces négociations qui revêtent de l’importance.

 Accroître la coopération technique en matière d’énergie non
polluante. Nous réunirons nos forces scientifiques et techniques afin
d’accélérer la mise au point de techniques pratiques et rentables en
ce qui concerne la production et l’utilisation d’énergie non
polluante.

[...]

Bureau des programmes d’information internationale du
département d’État des États-Unis.