Le bilan du conflit israélo-palestinien depuis trois ans est terrible en termes humains. Il a aussi un coût économique pour les Palestiniens. Le taux de chômage chez eux atteint les 46 %. 57 % de la population en Cisjordanie et 84 % à Gaza vit en dessous du seuil de pauvreté. Les destructions ont entraîné une perte de 11,7 milliards de dollars.
Pourtant, malgré les souffrances, la société palestinienne est dynamique. Elle est résolue à forger des institutions pacifiques, démocratiques et pluralistes qui trouveront leurs places dans la société des nations. Déjà, de nombreuses administrations dans l’Autorité palestinienne n’ont pas leur équivalent dans tout le Moyen-Orient. La société civile et le secteur privé ont développé des organisations de défense des Droits de l’homme, de la transparence dans le gouvernement et des institutions pour la jeunesse, la santé publiques et la participation. Il y a aujourd’hui plus de 1000 ONG palestiniennes, la plupart dirigées par les Palestiniens eux-mêmes malgré les tragédies quotidiennes.
En dépit des erreurs commises, de la corruption et de l’augmentation du nombre de kamikazes, on peut noter que l’aide internationale a permis des réalisations incroyables compte tenu des conditions. Alors qu’on recherche des États progressistes, laïcs et démocratiques au Moyen-Orient, il faut donner aux territoires palestiniens l’opportunité d’en devenir un.

Source
International Herald Tribune (France)
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« Despite the gloom, Palestinian society is thriving », par Timothy Rothermel, International Herald Tribune, 2 décembre 2003.