Comme en Irak sous Saddam Hussein, en Chine, la presse internationale est intimidée par le pouvoir central qui sait que l’information, c’est le pouvoir. Pékin cache la vérité à son peuple et développe sa propagande dans le reste du monde. Toutefois, avec les jeux olympiques de 2008 et la volonté de la Chine de devenir un acteur international, la presse libre doit faire un grand bond en avant. Avec l’OMC et l’OMS et à cause des nouvelles technologies, il va devenir plus dur pour le pouvoir d’intimider la presse et de contrôler les informations.
C’est un lieu commun d’affirmer que la Chine se transforme vite et qu’elle ne nécessite pas qu’on lui fasse les mêmes pressions que l’URSS, mais cela doit être une faible consolations pour les dissidents emprisonnés ou placés dans des hôpitaux psychiatriques pour délit d’opinion. Dans le même temps, suite aux SRAS et au développement du sida dans le pays, les citoyens comprennent que la censure est un vrai danger. Le gouvernement a donc dû prendre des mesures et le dernier grand pays totalitaire brutalise son peuple, le prive d’information et emprisonne ceux qui publient des informations qu’il veut garder secrètes.
Malgré les dossiers prouvant leur existence, la presse internationale refuse de parler des camps d’esclaves chinois où travaillent deux à trois millions de personnes car elle n’y a pas accès. Il faut faire pression pour pouvoir visiter ces camps, tout comme il faut obtenir des éclaircissements sur les exécutions de dissidents par la police.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« China’s Secrecy Syndrome », par Robert L. Bernstein, Washington Post, 2 décembre 2003. Cette tribune est adapté d’un discours prononcé aujourd’hui devant le World Press Freedom Committee à Washington.