Le Parlement taiwanais a adopté un projet visant à faire sortir l’île de son isolement diplomatique en proclamant l’indépendance. À Washington, le coordinateur des faucons, Frank J. Gaffney Jr., apporte son soutien à la sécession. Non seulement il faut soutenir Taipei, mais il faut lutter contre le régime de Pékin. C’est dans ce contexte que le fondateur d’Human Right Watch, Robert L. Bernstein, présente son rapport dénonçant les camps de travail en Chine continentale.
Le Parlement taiwanais a adopté en première lecture, jeudi 27 novembre, un projet de loi autorisant la modification de la constitution. Derrière ce texte alambiqué se cache la volonté du président Chen Shui-bian de faire sortir l’île de son isolement diplomatique en rompant avec le projet de réunification de la Chine et en proclamant l’indépendance. Cette initiative de Taipei est considérée par Pékin comme un casus belli. Dans le Washington Times, le coordinateur des faucons Frank J. Gaffney Jr., apporte son soutien à la sécession. Il paraît en effet aujourd’hui improbable que la réunification puisse se faire sous l’égide du camp occidental et le statu quo n’est plus tenable. Cette prise de position publique vise à influencer la Maison-Blanche qui semble hésitante. Au Conseil national de sécurité, l’expert des questions chinoises, James Moriarty, préconise de faire renoncer le président Chen Shu-bian pour prévenir une grande instabilité régionale, voire un conflit militaire avec la Chine continentale. Cependant, les faucons ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux, non seulement il faut soutenir Taipei, mais il faut lutter contre le régime de Pékin. C’est dans ce contexte que le Washington Post publie une tribune de Robert L. Bernstein, fondateur d’Human Right Watch, pour dénoncer les camps de travaux forcés de la Chine continentale.
Le professeur Ruth Wedgwood, qui conseilla le Pentagone pour mettre en place les Commissions de justice militaire, réagit vivement aux accusations de Lord Johan Steyn. Dans un discours que nous avons présenté dans ces colonnes, le magistrat de la Haute Cour britannique avait qualifié le camp d’interrogatoire de Guantanamo et les Commissions militaires de « monstrueux échec de la Justice ». Cette prise de position avait conduit le gouvernement de Tony Blair à demander la libération immédiate des prisonniers britanniques. Dans l’International Herald Tribune, le professeur Wedgwood promet que les prisonniers ne sont pas torturés et que leur procès est équitable. Surtout, elle invite les lecteurs à défendre les Droits de l’homme face au danger du terrorisme, plutôt que de défendre les droits des terroristes.
Avec le même parfum totalitaire, Arnaud de Borchgrave s’en prend dans le Washington Times au général pakistanais Aslam Beg, un musulman modéré hostile aux États-Unis. Il lui reproche de trop lire L’Effroyable imposture et de prétendre que les attentats du 11 septembre n’ont pas été commis par Al Qaïda, mais par des États-uniens. Bien sûr, selon son habitude, Arnaud de Borchgrave déforme les propos de ceux qu’il stigmatise et attribue au général Beg des déclarations contre la CIA et le Mossad.
Timothy Rothermel, du Programme alimentaire mondial, relève dans l’International Herald Tribune, que malgré les vicissitudes, la société palestinienne prospère. Enfin, dans Libération, le journaliste tunisien Taoufic Ben Brik accuse l’Occident en général et la France en particulier de ne rien faire face à la dictature de Ben Ali.
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