Les femmes d’Afghanistan ont peu de temps pour influencer le nouveau projet de constitution qui doit être examiné par la Loya Jirga la semaine prochaine et qui ne garantit pas l’égalité homme-femme.
En dépit des évolutions de la société, beaucoup de femmes afghanes ont vu peu de changements lors des deux dernières années, surtout hors de Kaboul où elle restent soumises à la pression des règles traditionnelles et où les abus contre elles restent impunis. La communauté internationale doit les soutenir et défendre leur droit. Il faut que ceux-ci soient inscrits dans la constitution afghane afin qu’ils ne puissent disparaître lors d’un jugement de la Cour suprême afghane qui adopterait une interprétation extrême de la loi islamique. Il est important de définir clairement le terme de « citoyen » afin qu’il inclue les femmes.
Bien que la constitution accorde un nombre de sièges particuliers aux femmes, il n’y a rien de prévu au niveau local, là où les résistances sont les plus fortes. Il y a deux ans, lorsque l’Afghanistan a été libéré des Talibans, le monde a réalisé que la sécurité globale est liée au droit des femmes et il y a eu un engagement international en leur faveur. Il faut continuer.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« Making a Nation More Equal », par Noeleen Heyzer, New York Times, 3 décembre 2003.