L’Accord de Genève pour la solution du conflit israélo-palestinien a été rendu public le 1er décembre mais il n’est pas certain que les principes sur lesquels il repose soient les plus judicieux. Murhaf Jouejati du Middle East Institute rappelle que le plan de paix saoudien, présenté par le prince Abadallah lors du sommet de la Ligue arabe de Beyrouth, a tracé une voie offrant des garanties à un beaucoup plus grand nombre de protagonistes.
Alors que l’opinion publique internationale se réjouit de la signature, lundi 1er décembre, de l’Accord de Genève pour la solution du conflit israélo-palestinien, de nombreuses voix s’élèvent pour redéfinir les conditions de la paix. Si l’intérêt principal du texte de Genève est de montrer que des négociations sont possibles et qu’il existe donc une alternative à la politique d’Ariel Sharon, il n’est pas certain que les principes sur lesquels il repose soient les plus judicieux. Murhaf Jouejati du Middle East Institute rappelle dans Ha’aretz que le plan de paix saoudien, présenté par le prince Abadallah lors du sommet de la Ligue arabe de Beyrouth, a tracé une voie offrant des garanties à un beaucoup plus grand nombre de protagonistes.
Le journaliste et militant Charles Levendosky s’interroge dans l’International Herald Tribune sur les incohérences de l’administration Bush qui se prétend établir la démocratie en Irak et suspend les libertés fondamentales aux États-Unis. Le propos ne doit pas être pris à la légère : si, il y a un an et demi dans ces colonnes, nous avions choqué en annonçant « La mort de la démocratie en Amérique », ce constat est aujourd’hui partagé par beaucoup, y compris Albert Gore dont nous avons reproduit le diagnostic.
De son côté, le leader de l’opposition australienne, le travailliste Mark Latham, récuse l’actuelle « guerre au terrorisme ». Dans The Age, il souligne que loin de frapper les terroristes, la guerre conduite par l’administration Bush tue les populations innocentes des États du prétendu « Axe du Mal ». Il enjoint donc le gouvernement conservateur de John Howard à se désolidariser de Washington et retirer les troupes australiennes engagées en Irak.
Le propagandiste Daniel Pipes teste dans le Jerusalem Post un argument supplémentaire pour justifier la surveillance des populations musulmanes en Occident : rien ne permettait de se douter que certaines personnes arrêtées pour terrorisme pouvaient appartenir à des réseaux militants, pour les démasquer il faut donc s’assurer de la coopération de la communauté musulmane. Cependant cet appel à la délation repose sur un sophisme car rien ne prouve que les personnes suspectées de terrorisme soient vraiment des terroristes. À preuve l’affaire Zacarias Moussaoui, qu’il cite : ce jeune Français est suspecté d’être le 20e pirate de l’air du 11 septembre, mais deux autres personnes sont poursuivies sous les mêmes charges alors même que rien ne prouve qu’il ait été prévu 20 pirates de l’air pour cette opération.
Le New York Times donne la parole à des féministes à propos de l’Afghanistan et de l’Irak qui devraient être proclamés l’un et l’autre État islamique. Noeleen Heyzer du Fonds des Nations Unies pour les femmes regrette qu’aucun siège ne soit réservé aux femmes dans les instances locales afghanes. Raja Habib Khuzai et Songul Chapouk, qui sont les deux femmes restantes au Conseil de gouvernement irakien depuis l’assassinat de leur collègue, s’indignent de la place congrue réservée aux femmes par l’Autorité de la Coalition. Toutes envisagent un système communautariste avec des fonctions électives réservées aux femmes et attribuées par un collège électoral féminin.
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