Le Professional Associations Council (PAC) de Jordanie a condamné, jeudi 4 décembre 2003, l’initiative des accords de Genève, exprimant le rejet total de ce que ses membres ont qualifié de « tous les traités compromettant le droit au retour des Palestiniens ».
Alors que le gouvernement jordanien soutient les accords, comme l’a affirmé son porte-parole, Asma Khader, les partis d’opposition, des associations et des militants ont condamné « l’initiative controversée ».
Dans un communiqué similaire, le mouvement des Frères Musulmans a déclaré que personne n’avait l’autorité pour brader le droit des Palestiniens de revenir dans leur patrie. Le mouvement a demandé que ceux qui ont rédigé et signé le document soient traduits en justice, et a appelé tous les Arabes à condamner l’initiative.
Les associations demandent, pour leur part, à tous les pays arabes d’annuler les traités de paix signés avec Israël et de rejeter tous les accords qui visent à « liquider la cause palestinienne ».
De son côté, le Hezbollah libanais a « fermement condamné » le texte de l’accord, estimant qu’il offrait à Israël des « concessions sans précédent » et risquait de « légitimer la liquidation de la cause palestinienne ». Selon lui, l’Initiative de Genève « transforme l’État palestinien promis en une entité sans souveraineté, soumise à la domination politique, sécuritaire et économique d’Israël (...) et ferme la voie à toute réclamation ultérieure des droits du peuple palestinien ».

Source
Jordan Times (Jordanie)
L&8217;Orient Le Jour (Liban)

« Opposition parties, associations and activists condemn Geneva Initiative », par Alia Shukri Hamzeh, Jordan Times, 5 décembre 2003. « Le Hezbollah condamne fermement le document de Genève », L’Orient Le Jour, 5 décembre 2003.