Le public américain s’est familiarisé avec les généraux durant la Guerre du Golfe quand Colin Powell et Norman Schwarzkopf sont entrés dans les foyers via CNN. Aujourd’hui, les États-Unis doivent compter avec un troisième général, Wesley Clark, candidat à l’investiture démocrate pour 2004 après avoir été commandant suprême des forces de l’OTAN au Kosovo.
Pourtant, sa campagne n’est pas soutenue par l’armée. Ses anciens chefs, les généraux Shelton et Reimer et l’ancien secrétaire à la défense William S. Cohen, n’en ont pas parlé en bien dans les médias. Clark n’a commenté que les propos du général Henry Shelton en déclarant qu’il avait eu des différends professionnels avec lui et qu’apparemment ils étaient devenus des différends personnels. Il est vrai que Clark a favorisé l’attaque du Kosovo alors que la plupart des généraux de l’armée états-unienne y étaient opposés. Toutefois, ce genre d’opposition apparait fréquemment entre généraux et ne nourrit pas forcément le même type d’opposition par la suite.
En fait, Schwarzkopf est parvenu à être admiré par ses subordonnés et Powell par ses supérieurs, mais Clark n’est admiré que par Bill Clinton et pas par ses supérieurs directs. C’est une indication qui ne plaide pas forcément en sa faveur.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« The General Unease With Wesley Clark », par William M. Arkin, Los Angeles Times, 7 décembre 2003.