Durant des siècles, les juifs ont été persécutés en Europe pour leur religion, puis pour des questions raciales au XIXème siècle et ce racisme a entraîné l’Holocauste. Aujourd’hui, ironiquement, c’est l’existence d’Israël et l’attachement de la diaspora à cet État qui nourrit l’antisémitisme.
Les nations d’Europe ont reconnu à Israël le droit d’exister, mais pas celui de se défendre. En France, la négation de ce droit a commencé avec la condamnation par De Gaulle de la guerre des 6 jours et a continué en 1973 quand, bien que victime d’une attaque, la France a imposé un embargo à Israël. La politique de la France est restée la même depuis. Le gouvernement, les médias, et une partie de l’opinion considèrent que les attentats-suicide génocidaires sont la conséquence de l’occupation alors qu’ils visent à détruire Israël, quelles que soient ses frontières.
La situation des juifs français et ouest-européens est paradoxale : ils disposent d’une liberté religieuse totale, mais ils sont dénigrés quand ils soutiennent l’existence d’Israël. Pour la première fois depuis 1945, des synagogues et des écoles sont brûlées et des juifs battus dans les banlieues françaises. Si la France continue sa politique anti-israélienne, ceux qui commettent ces actes se sentiront encouragés. Bien sûr, pour l’instant, il n’y aura pas d’attaques majeures car il n’est pas dans l’intérêt des extrémistes de commettre des attentats sur le sol d’un pays qui s’oppose à Israël, mais un jour au l’autre cela arrivera. Les juifs d’Europe de l’Ouest n’auront alors le choix qu’entre l’émigration ou rester en Europe comme des marranes.
« France’s primal hostility », par Arno Klarsfeld, Jerusalem Post, 9 décembre 2003.
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