L’Iran et l’Irak poursuivent leur rapprochement diplomatique

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazzi, s’est entretenu par téléphone avec le nouveau président du Conseil de gouvernement transitoire irakien, Abdel Aziz al-Hakim, à propos de la coopération des deux pays sur des questions d’intérêts réciproques.
D’après l’IRNA, ils ont également débattu des accords signés dans différents domaines après la visite de Jalal Talabni à Téhéran, fin novembre 2003. Les deux hommes ont dit souhaiter que ces accords soient rapidement mis en œuvre. D’après Abdel Aziz al-Hakim, ils portent sur les banques, les frontières, le logement ainsi que les routes et le transport, les communications et le pétrole.
Kamal Kharazzi a par ailleurs exprimé le souhait que les pèlerins iraniens détenus en Irak soient prochainement libérés, et a appelé le Conseil de gouvernement à tout mettre en œuvre pour le faire.
Abdel Aziz al-Hakim a répondu en indiquant que ces personnes devraient être rendues à leur famille prochainement. Il a ensuite rappelé que l’Iran avait été le premier pays à reconnaître le Conseil irakien.
D’après lui, l’Iran a accueilli favorablement l’accord entre le Conseil de gouvernement irakien et les forces d’occupation de la Coalition : « L’Iran a également exprimé sa disposition à coopérer à la reconstruction irakienne et à la lutte contre le terrorisme », a-t-il déclaré. De plus, il a indiqué que le récent projet d’accord en matière de sécurité entre Téhéran et Bagdad n’avait pas encore été signé et que « seuls ses principes ont été passés en revue ».
Le conseil irakien a d’ailleurs invité le ministre de l’Intérieur iranien à se rendre à Bagdad pour en discuter.
D’après un communiqué du Conseil de gouvernement irakien, repris par Reuters, celui-ci a décidé d’expulser le « groupe d’opposition iranien » des Moudjahidin du peuple d’ici à la fin du mois, et de confisquer ses avoirs. Les sommes et les armes séquestrées alimenteront un fonds destiné à dédommager les victimes du régime de Saddam Hussein, qui avait autorisé l’organisation à opérer en Irak. Les États-Unis avaient déjà annoncé le mois dernier que les membres des Moudjahidin du peuple faisaient l’objet d’enquêtes concernant leur implication dans des crimes de guerre et des activités terroristes.