En raison d’une maladie qui l’empêchait de la faire lui même, j’avais dû aider à la rédaction du discours du général Marshall pour la remise de son Prix Nobel de la paix en 1953, il y a 50 ans aujourd’hui, qui lui avait été décerné pour son rôle dans la reconstruction de l’Europe. Dans ce discours il livrait sa vision de la nation et du monde dont nous devons nous inspirer dans nos efforts en Irak et en Afghanistan.
Marshall savait que la force militaire avait été essentielle pour gagner la Seconde Guerre mondiale mais il savait également qu’elle n’était pas suffisante pour garantir la paix, la sécurité, la prospérité économique et la démocratie. Mais le vrai génie du plan Marshall fut de rendre l’espoir et la dignité aux Européens. Le plan rassembla les Européens et ce sont ces derniers qui devaient dire aux États-Unis ce dont ils avaient besoin, pas l’inverse.
En Afghanistan et en Irak, les dirigeants états-uniens doivent passer de l’occupation à la collaboration et faire davantage participer la population. Il faut que le président George W. Bush convainque les États-uniens de reconstruire l’Irak, qu’il implique plus l’ONU et qu’il suive les principe de Marshall.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« George Marshall’s World, and Ours », par Andrew J. Goodpaster, New York Times, 11 décembre 2003.