L’émissaire états-unien chargé des questions de l’Holocauste déclare qu’il est difficile d’enseigner sur ce sujet dans les pays européens à forte minorité musulmane

L’ambassadeur Edward O’Donnell, émissaire spécial états-unien pour les Questions de l’Holocauste, a déclaré, mercredi 10 décembre, qu’« il existe un lien dérangeant entre le phénomène d’antisémitisme et d’antiaméricanisme, de même que l’antimondialisation, en Europe ».
Selon lui, ces trois phénomènes proviennent des mêmes cercles de la société européenne. Il n’a pas souhaité préciser de quels cercles il parlait, mais a ajouté un peu plus tard : « Cela importe peu de savoir s’il s’agit de l’extrême-gauche, de l’extrême-droite, ou des deux ».
Il a également confié aux journalistes de Ha’aretz que certains pays rencontrent des difficultés nouvelles à enseigner aux jeunes originaires d’Afrique du Nord l’histoire de l’Holocauste. Selon lui, les enseignants sont parfois réticents à délivrer de tels cours, craignant les réactions des étudiants musulmans.
Edward O’Donell, qui est le président temporaire d’un groupe de travail international sur l’enseignement de l’Holocauste, a ajouté que cette question avait été abordée par son organisation la semaine passée, après qu’un membre eut évoqué ce problème partagé par un certain nombre de pays européens ayant une forte population nord-africaine.
O’Donell était auparavant l’assistant du sous-secrétaire d’État Stuart Eizenstat, qui a eu en charge de négocier les principaux accords concernant l’Holocauste et son indemnisation.