Quelques uns des plus importants des membres l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont modifié leur stratégie en s’intéressant davantage aux exportations de gaz naturel sous forme liquide et moins aux simples exportations de brut. Ce revirement s’est effectué, mercredi 17 décembre 2003, lors d’une réunion organisée par le gouvernement états-unien et visant à augmenter les importations en fuel réfrigéré.
Les États-Unis voient en effet leur production domestique de gaz naturel comme insuffisante par rapport à la demande croissante du secteur électrique. Les ministres de l’Énergie d’Arabie saoudite, d’Indonésie, du Venezuela, d’Algérie et du Qatar ont donc rencontré les officiels états-uniens à ce sujet.
Les pays membres de l’OPEP s’étaient déjà réunis il y a deux semaines à Vienne, pour y décider de maintenir la production de pétrole brut, ce qui a eu pour conséquence de faire monter le baril à 30 dollars, aux États-Unis. L’administration Bush espère pouvoir contrecarrer l’OPEP en suscitant la concurrence entre les exportateurs de gaz naturel liquide.
Le Qatar, qui dispose des deuxièmes plus importantes réserves mondiales, devrait largement profiter de ce choix états-unien et lancer prochainement l’exploitation de nouveaux gisements. Certains pays non-membres de l’OPEP, tels que la Russie, la Norvège, Trinidad, l’Australie et Oman sont également concernés.
A Oman, on estime que les importations états-uniennes de gaz naturel liquide pourraient passer de 15,3 milliards de mètres cube à 136 milliards en 2025. Des demandes états-uniennes ont déjà été formulées auprès du ministère du Pétrole.

Source
Gulf News (Émirats arabes unis)
Gulf News est le principal quotidien consacré à l’ensemble du Golfe arabo-persique, diffusé à plus de 90 000 exemplaires. Rédigé à Dubaï en langue anglaise, il est principalement lu par la trés importante communauté étrangère vivant dans la région.

« Key Opec members eye US gas market », Gulf News, 18 décembre 2003.