Une vingtaine de spécialistes vont étudier à Munich (Allemagne) du 18 au 20 décembre les progrès dans les travaux de préservation du site afghan de Bamiyan, lors de la deuxième réunion d’experts organisée conjointement par l’UNESCO et le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS).
A Bamiyan, le chantier, supervisé par l’UNESCO, de consolidation de la niche du moins élevé des deux bouddhas géants que les talibans ont dynamité en mars 2001 s’est achevé la semaine dernière. La cavité a été sécurisée par une structure d’étais et de câbles métalliques fixée par dix-huit ancrages provisoires dans la roche. Cette étape de consolidation d’urgence a été réalisée par l’entreprise italienne RODIO, avec un échafaudage gracieusement fourni par la Fondation allemande Messerschmitt. La sauvegarde du site de Bamiyan est financée grâce à un fonds-en-dépôt du Japon de près de 1,8 million de dollars. D’autre part, par le truchement d’ICOMOS/Allemagne, le gouvernement allemand a contribué à hauteur de 630 000 euros pour la sauvegarde du patrimoine culturel afghan, dont le site de Bamiyan.

Parmi les principaux points à l’ordre du jour de la réunion de Munich figurent la planification des futurs travaux de consolidation des falaises et des niches, la préservation des peintures murales des grottes percées dans la paroi, ainsi que les meilleurs moyens d’assurer la conservation des débris des bouddhas détruits. Seront également abordées la question des explorations archéologiques et la création d’une carte et d’un modèle en trois dimensions du site. Une fois débattus les problèmes techniques, il est prévu que les experts formulent des recommandations sur les actions à entreprendre en 2004.

En juin 2003, le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a inscrit simultanément le paysage culturel et les vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan sur la Liste du patrimoine mondial et sur celle du patrimoine mondial en péril. Les risques d’éboulement paraissant désormais écartés, le site est toujours sous la menace de la dégradation des peintures murales subsistant dans les grottes, du pillage archéologique et des fouilles illicites. En outre, certaines parties du site sont toujours inaccessibles du fait de la présence de mines anti-personnelles.

Source : UNESCO