Quand Jacques Chirac a annoncé les mesures sur le « hijab » (le foulard islamique) en France, j’ai cru qu’il y aurait immédiatement un jihad contre la France en raison de l’importance que revêt ce foulard pour les fondamentalistes dans le monde.
Le port du foulard est le symbole de leur influence. Quand un gouvernement laïque comme celui de la France s’y attaque, ils n’ont pas d’autres choix que de mener la guerre. Chirac espérait pourtant un marché politique : il s’opposait aux États-Unis sur l’Irak, protégeait Saddam Hussein jusqu’au bout, soutenait l’Autorité palestinienne contre Israël et l’occupation du Liban par la Syrie et, en échange, il attendait la « compréhension » de sa politique intérieure par les Arabes. Bien que Paris refuse de collaborer avec Washington contre Al Qaïda, que le président français ait serré la main du chef du Hezbollah lors d’un sommet au Liban et qu’il refuse de présenter ce groupe comme des terroristes, ni les sunnites, ni les chiites n’ont accepté sa politique. Dès l’annonce faite, les responsables religieux musulmans ont été sans pitié. Ainsi, le Cheikh Youssef El-Qardawi de la chaîne Al-Jazeera a appelé tous les musulmans a aider leurs « frères et sœurs de France ». Cet appel peut être reçu comme un appel à des actions pacifiques comme à des attentats.
On peut noter que, suite à la chute d’un avion qui a tué des centaine de Français en Égypte, un groupe nommé Ansar Al-Haq, un groupe lié à Al Qaïda, l’a revendiqué en mettant en cause la politique française sur le foulard. On ne sait pas encore si cette revendication est authentique, mais ce qui est sûr, c’est que ceux qui utilisent la crise du foulard pour entraîner la destruction existent et que la France va devoir faire un choix.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Terrorism in France », par Walid Phares, Washington Times, 8 janvier 2004.