Cette année a été périlleuse, mais riche en accomplissement. Elle a vu la libération de l’Irak et l’arrestation du dictateur, l’adoption d’une nouvelle constitution en Afghanistan et la formulation d’une « feuille de route » qui a apporté l’espoir dans une région troublée. Nous avons cherché un consensus international sur la prolifération et le Japon a démontré son engagement moral dans l’organisation d’une conférence clé sur le développement international en Afrique.
Nos économies sont toutes les deux plus fortes cette année, c’est donc l’économie du monde qui est plus forte. Nous avons signé des accords bilatéraux profitables à nos deux pays. Il reste cependant beaucoup à faire, notamment dans la gestion de la crise nord-coréenne. J’espère que les discussions reprendront et que nous parviendrons à démanteler le programme nucléaire de Pyongyang et à résoudre le problème des kidnappés. Nous sommes en train de gagner la guerre au terrorisme et nous allons reconstruire l’Irak. Nous devons également relancer les discussions de l’OMC et de leur côté, le Japon et les États-Unis doivent poursuivre la libéralisation de leurs échanges.
Les États-Unis soutiennent la candidature du Japon à un siège permanent au Conseil de sécurité et la candidature du Japon pour accueillir le réacteur atomique ITER. Pour sa part, le Japon doit résoudre les problèmes de son système bancaire dont il souffre encore. Nos économies sont interdépendantes et si la situation économique s’améliore au Japon, elle s’améliorera aussi aux États-Unis. Nous espérons que le Japon comprend les désagréments causés lors des voyages par les mesures de sécurité que nous prenons, nous n’avons pas le choix et la sécurité est importante également pour nos deux économies.
Le Japon est une superpuissance, pas uniquement économique, et ses relations avec les États-Unis n’ont jamais été aussi fortes.

Source
Asahi Shimbun (Japon)

« Japan, U.S. share both risks and rewards », par Howard H. Baker Jr., Asahi Shimbun, 12 janvier 2004.