L’un des mode de fonctionnement tacite de l’administration Bush, le contrôle des contre-pouvoirs, a été mis à mal par les surprenantes confessions d’un ancien membre du cénacle, Paul O’Neil, l’ancien secrétaire au Trésor. Il s’agit d’un dissident inattendu car il était auparavant PDG d’Alcoa, un pilier de l’establishment républicain.
Ce qui est en jeu est plus qu’une question de fierté pour le président car l’image négative de George W. Bush qui ressort des propos d’O’Neil est en opposition complète avec l’image de chef autoritaire mais gentil qui est à la base de sa popularité. On découvre au contraire dans le livre un président méprisé par ses collaborateurs et complètement manipulé par Dick Cheney. On y lit également que l’attaque de l’Irak était planifiée depuis janvier 2001.
La baisse des impôts aux États-Unis n’avait aucune justification si ce n’est celle de plaire aux grandes entreprises états-uniennes, grandes entreprises pour le compte desquelles Cheney s’est attaqué aux texte environnementaux proposés par des Républicains modérés. Bush apparaît dans le livre comme un incapable et Cheney comme le pouvoir derrière le trône. C’est d’ailleurs lui qui vira O’Neil qui avait eu le tort de s’opposer aux trop grands déficits budgétaires. Aujourd’hui, O’Neil est attaqué par la Maison Blanche pour avoir révélé des informations issues de documents classifiés car Bush essaye d’intimider tout ceux qui remettent en cause la version officielle.

Source
The Guardian (Royaume-Uni)

« A rebel Republican », par Sydney Blumenthal, The Guardian, 15 janvier 2004.