L’un des principaux leaders du Hamas, Abdel Aziz Rantisi, a déclaré, vendredi 16 janvier 2004, que son mouvement avait refusé une proposition états-unienne prévoyant une trêve des attentats en échange de l’arrêt des assassinats ciblés de ses dirigeants. Abdel Aziz Rantisi a refusé de donner le nom de celui qui a émis cette proposition au nom des États-Unis, mais a souligné que le Hamas l’avait « catégoriquement » rejetée. « Les États-Unis dialoguent avec nous de différentes manières », a-t-il ajouté.
C’est la première fois qu’un dirigeant du Hamas admet que son mouvement est en contact avec Washington. La direction du mouvement nie en général toute relation avec les États-Unis.
Selon des informations parues dans des journaux arabes et citées par le Jerusalem Post, des représentants du Hamas ont récemment eu des discussions secrètes avec des membres de l’administration états-unienne dans différents pays, notamment le Liban. Le Qatar aurait été l’un des médiateurs, ainsi que l’Égypte.
Abdel Aziz Rantisi a résumé ainsi sa réponse aux propositions états-uniennes : « Nous avons refusé l’offre et réaffirmé que nos actions continueraient tant que l’occupation continuera. C’est ce que les États-Unis, l’Occident et les sionistes doivent réaliser ». Cela « parce que le Hamas ne peut pas se rendre à l’occupant, même s’ils massacrent » les dirigeants du mouvement.
Il a ensuite loué la jeune femme de Gaza qui a commis l’attentat suicide de mercredi, en indiquant qu’elle s’est sacrifiée pour le bien de son peuple.
Le Jerusalem Post conclut son article en indiquant que « Rantisi et plusieurs dirigeants du Hamas ont exprimé leur satisfaction devant le niveau de coopération qu’ils ont avec les groupes armés du Fatah dans la bande de Gaza. Le Fatah et le Hamas ont revendiqué une responsabilité commune dans l’attaque suicide ».
« Hamas rejects US initiative », par Khaled Abu Toameh, Jerusalem Post, 16 janvier 2004.
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