Le ministre de l’Information égyptien, Safwat el-Sherif, a déclaré, mardi 20 janvier 2004, que le président égyptien Hosni Moubarak incitait le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, à reprendre le dialogues avec la Syrie, dans un contexte diplomatique confus, et alors même qu’Israël accuse Damas de susciter des tensions le long de la frontière libanaise.
Le président égyptien a en effet envoyé une lettre au chef du gouvernement de Tel-Aviv, lui faisant part de la volonté du président Bashar al-Assad de négocier. « La lettre à Sharon évoquait la question de la Syrie et l’importance de débuter des négociations de paix entre Israël et la Syrie, car cela servira les intérêts des deux pays », selon Safwat el-Sherif
Le porte-parole du Premier ministre a déclaré ne pas être au courant de l’existence de cette lettre.
Le ministre de la Défense israélien, Silvan Shalom, a déclaré, mardi 20, que toute proposition de négociation en provenance de la Syrie devait être étudiée sérieusement. Il a néanmoins indiqué que les attaques du Hezbollah contre Israël ne sauraient être tolérées, et que, à ce titre là, « la Syrie ne peut pas parler de paix d’un côté et de l’autre utiliser le Hezbollah pour accroître les tensions dans la zone [de la frontière libanaise] ». Il a appelé la Syrie à se retirer du Liban, expliquant que Damas occupe le pays depuis 1966 et que « le temps est venu de libérer le Liban ».

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Mubarak urges Sharon to restart talks with Syria », par Tovah Lazaroff, Jerusalem Post, 20 janvier 2004.