La Cour de Justice Internationale (CJI) de La Haye, a décidé, jeudi 22 janvier 2004, que 56 pays, dont le Cameroun et l’Afghanistan, seraient autorisés à témoigner contre le mur de séparation israélien, au travers de l’Organisation de la Conférence Islamique, lors des audiences qui doivent s’ouvrir le 23 février prochain.
Cette décision, qui fait suite à celle de la semaine dernière autorisant les membres de la Ligue arabe à témoigner, renforce, selon le Jerusalem Post, la conviction des Israéliens que la procédure est biaisée et que c’est Israël, et non la clôture, qui sera jugé en fin de compte.
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Silvan Shalom, a évoqué la question avec le Secrétaire d’État états-unien, Colin Powell, le même jour. Il lui a expliqué que tant que les Palestiniens croiront qu’ils peuvent remporter le soutien de l’opinion internationale au sein d’un tribunal, ils ne seront pas incités à poursuivre le processus de paix tel que défini par la Feuille de route. Il lui a demandé de continuer à travailler à l’élaboration d’une position commune russo-états-unienne sur ce sujet.
Colin Powell a assuré, en réponse, son interlocuteur que Washington était opposé à ce procès, craignant une politisation du processus. D’après un communique émanant du Département d’État, les États-Unis « sont en train de consulter d’autres gouvernements intéressés sur les moyens d’éviter que soient causés des torts au processus de paix par cette décision malavisée de l’Assemblée générale ».
« Ruling : 56 Islamic states can testify on fence », par Tovah Lazaroff, Janine Zacharia et Lamia Lahoud, Jerusalem Post, 23 janvier 2004.
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