Au début du mois de janvier, nous avons publié avec mes collègues du Carnegie Endowment for International Peace. Un rapport détaillant les erreurs systématiques commises par l’administration Bush dans la collecte des enseignements et la prise de décisions concernant les armes de destruction massive irakiennes. Depuis cette publication, on ne cesse de nous demander qui a menti à la population. Toutefois, je dormirais mieux s’il ne s’agissait que de mensonges.
En effet, le problème qui se pose c’est que les dirigeants politiques se sont trompés, que les services de renseignement ne sont pas parvenus à comprendre la nature du programme d’armement irakien et les intentions de Bagdad, que les corps parlementaires n’ont pas joué leur rôle de contre-pouvoir et que les médias ont été crédules. Plutôt que de chercher qui a menti, il faut savoir comment améliorer le système.
Il faut tout d’abord comprendre pourquoi les services de renseignement étaient aussi mal informés sur l’Irak et ses capacités d’armement. Cette enquête doit être menée par un groupe indépendant et non partisan. Il faut également se pencher sur les présupposés de l’establishment et cesser d’utiliser des termes comme « armes de destruction massive » qui recouvrent des réalités beaucoup trop larges. De même, il n’y a rien qui prouve qu’on ne peut pas dissuader les pays de « l’Axe du Mal » de transférer leurs armes aux terroristes. Il faut également redéfinir la politique des frappes préventives car en attaquant une cible qui n’était pas une menace imminente, les États-Unis ont perdu la confiance du reste du monde.
« Truth or dare », par George Perkovich, Washington Times, 2 février 2004.
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