Israël s’est engagé dans un échange avec le Hezbollah, l’un des principaux groupes terroristes dans le monde. En échange de la libération d’un voyou israélien, capturé alors qu’il menait de douteuses transactions, et des corps de trois soldats israéliens, Israël a libéré 429 terroristes et rendu 59 corps. Il n’est pas surprenant que cet échange ait été accueilli avec joie au Liban et avec tristesse en Israël.
Ariel Sharon a cependant justifié cet échange en affirmant que cela permettrait aux familles des soldats décédés de faire leur deuil. En d’autres termes, une décision majeure avec des conséquences stratégiques pour Israël a été prise pour assurer un peu de réconfort à trois familles. Certains des 429 terroristes libérés vont reprendre leurs activités, voire lancer une nouvelle campagne contre Israël. Le message adressé aux ennemis d’Israël, c’est qu’ils peuvent espérer de grands bénéfices en ne prenant même qu’un otage israélien.
Itamar Marcus, le directeur de l’association Palestinian Media Watch, a recueilli de nombreuses déclarations de Palestiniens allant dans ce sens. Le standing et la réputation d’Israël a considérablement souffert de ce signe de démoralisation et de vulnérabilité. Ainsi, Ali Khamenei, le dirigeant suprême iranien a affirmé que cet échange démontrait qu’on pouvait vaincre le sionisme. Cet échange affaiblit notre lutte globale contre le terrorisme et pourrait avoir des répercussions en Irak contre le gouvernement états-unien, à Moscou contre le gouvernement russe et au Cachemire contre le gouvernement indien.
Les conséquences de cet échange nous font nous interroger sur la moralité de ce gouvernement israélien.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Hizbullah’s victory, Israel’s decline », par Daniel Pipes, Jerusalem Post, 4 février 2004.