Toute la stratégie de Richard L. Armitage en ce moment est de se montrer conciliant avec la Chine sur la question taiwanaise alors que l’administration Bush se tient prête à défendre Taiwan.
Ainsi, en contradiction avec ces propos lénifiants, Richard Lawless du département de la Défense et Randall Schriver, le protégé d’Armitage, ont témoigné sur ce sujet au Congrès, montrant que sur cette question les deux départements étaient sur la même ligne. Lawless a réaffirmé à cette occasion que la défense de la démocratie à Taiwan était un objectif de sécurité nationale des États-Unis et que Washington pourvoirait les moyens nécessaires à Taipei pour faire face aux menaces de coercition chinoise. Lawless a également indiqué que la modernisation en cours de l’armée chinoise faisait douter des déclarations de Pékin affirmant qu’il voulait obtenir un accord avec Taipei.
De son côté, Colin Powell a déclaré que la façon dont Pékin réglait son différend avec Taipei aurait une incidence directe sur le rôle que la Chine jouerait au siècle prochain. Schriver a affirmé pour sa part que l’intérêt du référendum à Taiwan était de concentrer l’attention de la population sur la nécessité d’un budget de défense suffisant pour faire face à la menace chinoise.
La stratégie de Washington est de calmer l’hystérie chinoise contre la démocratisation à Taiwan tout en renforçant la défense de l’île contre une réunification forcée.

Source
Taipei Times (Taïwan)

« US is preparing a stick for China » par John Tkacik, Jr., Taipei Times, 10 février 2004.