L’association Iraq Body Count procède à un décompte rigoureux des pertes civiles lors de l’attaque de l’Irak par la Coalition. Elle ne recense les décès qu’après une double vérification. De ce fait, l’investigation est encore très partielle puisque les observateurs, recrutés au sein d’associations humanitaires, n’ont pas encore la possibilité de couvrir tout le pays. Il apparaît cependant, dans l’état actuel des recherches, que les pertes civiles sont beaucoup plus importantes qu’on ne l’a cru à la fin des hostilités. Elles sont supérieures à 10 000 morts.
Dans un conflit de ce type, le nombre des blessés graves est généralement quatre fois supérieur à celui des morts. Il serait alors d’au moins 40 000 civils. Il n’existe pas de décompte des pertes militaires, mais celles-ci sont estimées par des observateurs russes à au moins 30 000 morts et 120 000 blessés graves. En « libérant » les Irakiens, la Coalition en aurait donc blessé ou tué 200 000.