Immédiatement après le 11 septembre, le monde s’est regroupé autour des États-Unis pour faire face au terrorisme international. Depuis, ce front uni s’est érodé en raison des nouvelles doctrines militaires énoncées par l’administration Bush et des mesures prises en leur nom. La stratégie de sécurité nationale se fonde sur le principe des frappes préventives contre les pays de leur choix désigné sous l’appellation d’ « Axe du mal ». L’invasion de l’Irak reflète cette doctrine qui pose les États-Unis comme modèle de vertu, ce que de plus en plus de pays rejettent.
Il est difficile de voir les États-Unis comme vertueux avec l’invasion en Irak. On nous a d’abord affirmé que le motif de la guerre était les armes de destruction massive puis, n’ayant rien trouvé, on nous a affirmé que l’objectif était le changement de régime et la guerre au terrorisme, comme si Ben Laden avait versé une larme sur l’arrestation de l’apostat Saddam Hussein. L’unilatéralisme explicite de la doctrine des frappes préventives se manifeste également dans le rejet du protocole de Kyoto et de la Cour criminelle internationale
Nous vivons dans un monde où la première puissance mondiale est prête à agir en dehors des institutions internationales pour agir selon son intérêt. La politique belliqueuse des néo-conservateurs est inquiétante et l’Australie ne devrait pas la suivre en s’éloignant de ses principes.

Source
The Age (Australie)

« Loyalty to our nation overrides duty to US », par Bob Hawk, The Age, 13 février 2004. Cette tribune est adaptée d’un discours prononcé devant la Chambre de commerce australienne de Hong Kong.