Le député israélien Azmi Bishara regrette l’importance que les Arabes attachent aux tensions du Likoud sur le retrait unilatéral de la bande de Gaza. Le plan Sharon doit être compris pour ce qu’il est : l’expression d’une volonté raciste de maintenir homogène la population israélienne, en se défaisant des Israéliens arabes, quitte à devoir abandonner en contrepartie certaines colonies.
L’ancien Premier ministre australien, Bob Hawke, a prononcé un important discours à Hong-Kong, dont The Age reproduit des extraits. Il y affirme que les politiciens australiens sont partagés entre la loyauté envers l’allié états-unien et celle envers leur pays. Face à la politique de l’administration Bush et à son action immorale en Irak, l’Australie, conclut-il, doit se démarquer et défendre ses principes.
Sir Manzies Campbell, s’exprimant dans le Guardian au nom du Parti libéral démocrate britannique, rappelle que le texte voté par la Chambre des communes pour engager les troupes en Irak porte mention explicite de la « feuille de route ». Les députés croyaient en effet que le renversement de Saddam Hussein favoriserait le processus de paix en Palestine. Sur ce point aussi, ils ont été déçus. Pendant ce temps, la situation a empiré avec la construction du Mur. L’Union européenne peut agir tout de suite, en faisant jouer les clauses prévues par les accords économiques. Elle doit suspendre ses échanges avec Israël tant que le Mur n’aura pas été démantelé.
Par ailleurs, le député israélien Azmi Bishara regrette dans Al-Ahram l’importance que les Arabes attachent aux tensions à l’intérieur du Likoud. Au-delà de celles-ci, le plan Sharon de retrait unilatéral doit être compris pour ce qu’il est : l’expression d’une volonté raciste de maintenir homogène la population israélienne en se défaisant des Israéliens arabes, quitte à devoir abandonner en contrepartie certaines colonies. L’élu arabe israélien dénonce l’obsession d’Israël pour sa démographie, une obsession qu’il estime être unique au monde.
La question démographique est cependant également au centre de l’étude sur la Russie de Nicholas Eberstadt de l’American Entreprise Institute dans le Washington Post. Le pays se dépeuple et vieillit. Compte tenu de l’incapacité des politiciens à traiter les racines du problème, ce phénomène durera et la Russie ne pourra pas retrouver son rang politique antérieur. Le Guerrier froid compte donc sur le temps pour venir à bout définitivement de son adversaire. Reste que, d’une manière générale, la politique influe autant sur la démographie que l’inverse, de sorte que ce genre de prévision est aléatoire.
Au moment où le Bureau des plans spéciaux du Pentagone renforce la pression sur l’Iran, James E. Goodby et Fred Hill, proches du département d’État, plaident au contraire dans l’International Herald Tribune, pour un apaisement avec Téhéran. Cela leur semble d’autant plus possible que Colin Powell a réussi à imposer cette politique à son adjoint, le faucon Richard L. Armitage.
Enfin, dans une interview à Oumma.Com, le porte-parole de la confédération paysanne, José Bové, dénonce l’interdiction des signes religieux ostensibles comme une loi anti-musulmane. Il rappelle que la question du foulard ne se pose pas dans les écoles, et n’est jamais qu’une expression de la lepénisation des esprits et de la dérive sécuritaire qui s’ensuit. Il appelle donc à manifester samedi contre la loi.
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