À minuit, à Los Angeles, le petit délinquant noir Rodney King est stoppé par des policiers blancs lors d’un contrôle radar. En état d’ébriété, il ne réagit pas assez rapidement aux ordres des policiers. Commence alors un passage à tabac d’une incroyable violence. Jusqu’ici on est dans le quotidien banal de la brutalité policière de Los Angeles, sauf que dans le cas présent, il y a un témoin : un habitant sur son balcon filme la scène. La séquence de 89 secondes fait le tour des télévisions et enflamme les esprits. Quand un jury blanc acquitte les policiers, le 29 avril 1992, la colère éclate dans la ville, déclenchant la pire émeute raciale du XXe siècle aux États Unis. En trois jours 50 personnes seront tuées, 20.000 blessées et des quartiers entiers brûleront. Le 1er mai, le président Bush père décrète la loi martiale sur Los Angeles et fait intervenir l’armée et des hélicoptères pour écraser la révolte. Les policiers bastonneurs seront rejugés par un tribunal fédéral et condamnés à 30 mois de prison en 1993.
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