Ayant obtenu la liberté de religion en 1604, les protestants hongrois jouissent d’une relative indépendance vis-à-vis de l’Empire des Habsbourg. Pourtant le nouvel empereur Léopold déclenche une répression sanglante à leur encontre. Il doit alors faire face à une insurrection, dirigée par le duc Tökölys. Celui-ci obtient l’assistance des Ottomans qui occupent déjà la moitié du pays. En 1683, les armées de Kara Mustafa assiègent Vienne. Mais en 1686, l’armée impériale chasse les Turcs et Léopold se fait couronner roi de Hongrie. Le 5 mars 1687, un échafaud est dressé sur la place d’Epéries, et jusqu’à la fin de l’année, pendant neuf mois, sans interruption, les nobles hongrois protestants qui avaient pris part à l’insurrection sont décapités. Les bourreaux, accablés de fatigue et découragés, refusent plusieurs fois de continuer les exécutions. À Rome, le pape Innocent XI félicite Léopold pour son zèle dans la défense de la religion et lui promet la sainteté.