En dépit du désir des Israéliens d’être séparés des Palestiniens, beaucoup d’observateurs ont vu l’annonce du retrait unilatéral de Gaza avec suspicion du fait de la présentation chaotique de cette décision et de la proximité d’évènements comme l’échange bizarre avec le Hezbollah et les hésitations pour fixer le tracés de la barrière de sécurité. Yasser Arafat et le Hamas ne doivent pas avoir l’impression que ce retrait signifie que le terrorisme paye. Beaucoup de politiciens d’opposition sont d’accord avec les services de renseignement de l’armée qui craignent que ce retrait n’entraîne un accroissement du nombre d’attaques terroristes.
Ce qui est en jeu, c’est la crédibilité d’Ariel Sharon. Il doit prendre des mesures pour que les Israéliens lui fassent à nouveau confiance :
 Il doit cesser de faire croire que ceux qui font exploser nos femmes et nos enfants sont des partenaires possibles pour la paix.
 Il doit s’adresser à la nation pour expliquer en quoi ce retrait renforcera notre sécurité.
 Il doit déclarer quels territoires feront toujours partie d’Israël, les inclure dans la barrière de sécurité et faire adopter leur annexion par Israël.
 Il doit affirmer qu’en cas de création d’un État palestinien, les colonies juives qui y demeureront ne devront pas faire l’objet d’un nettoyage ethnique.
 Il faut qu’il affirme que chaque acte terroriste sera combattu encore plus fortement.
 Le Premier ministre doit s’appuyer sur la diaspora et les activistes israéliens pour mener une campagne d’information internationale expliquant qu’il n’y a pas d’occupation, mais un souhait de vivre en paix et qu’après dix ans de lavage de cerveau, la culture palestinienne est aussi maléfique et dangereuse que le nazisme.
Il ne faut pas que ce retrait soit un premier pas vers un retour aux frontières de 1967.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Sharon should prove terror hasn’t won », par Isi Leibler, Jerusalem Post, 18 février 2004.