Le président du Crif, Roger Cukierman, dénonce la passivité des institutions françaises et européennes face à la montée de l’antisémitisme en Europe. Cependant son raisonnement se nourrit d’affirmations non-vérifiées comme l’existence même d’une vague d’antisémitisme et l’imputation, si elle existe, de cette vague aux jeunes issus de l’immigration arabo-musulmane. Surtout, il illustre le mal qu’il dénonce : l’importation du conflit israélo-palestinien.
Le président du Crif, Roger Cukierman, dénonce dans Le Figaro la passivité des institutions françaises et européennes face à la montée de l’antisémitisme en Europe. Cependant son raisonnement se nourrit d’affirmations non-vérifiées comme l’existence même d’une vague d’antisémitisme et l’imputation, si elle existe, de cette vague aux jeunes issus de l’immigration arabo-musulmane. Surtout, elle illustre le mal qu’elle dénonce : l’importation du conflit israélo-palestinien. Ainsi, il qualifie d’antisémite le refus opposé par Chris Patten à la création d’une commission d’enquête sur l’usage des subventions européennes à l’Autorité palestinienne. Ou encore, il accuse le théologien musulman Tariq Ramadan de chercher à imposer l’islam intégriste en Europe au détriment des valeurs européennes. À ce propos, on peut se demander si ces « valeurs européennes » sont aussi consensuelles qu’il y paraît, notamment lorsqu’on se souvient du soutien apporté par M. Cukierman à M. Le Pen lors de l’élection présidentielle française.
Les deux journalistes Jerrold Kessel et Pierre Klochendler de CNN renvoient Israéliens et Palestiniens dos-à-dos, dans l’International Herald Tribune. Ils préconisent d’utiliser le retrait unilatéral partiel des territoires, annoncé par Sharon, pour en exiger le retrait complet.
Loin de cette langue de bois, Isi Leibler du Congrès juif mondial clarifie la stratégie d’Ariel Sharon dans le Jerusalem Post. Il prend position pour que la « barrière de séparation » permette d’annexer les territoires palestiniens colonisés et refuse le retour aux frontières de 1967, tel qu’exigé par l’ONU.
Ernest W. Lefever de l’EPPC se félicite dans le Los Angeles Times de l’envoi de troupes japonaises en Irak et plaide pour que l’archipel renonce à la clause pacifiste de sa constitution. Le Japon pourra ainsi suppléer aux GI’s dans d’autres opérations.
À l’inverse, dans le même quotidien, Chalmers Johnson, du Japan Policy Research Institute, déplore l’aveuglement de Washington qui croit pouvoir tout obtenir du Japon. Alors que les GI’s occupent encore de facto Okinawa, c’est contre l’avis de ses concitoyens que le Premier ministre a cédé aux pressions du Pentagone et envoyé des troupes non-combattantes en Irak. Il serait regrettable que Washington aille plus loin encore en forçant une modification constitutionnelle.
Enfin, Ali Safavi porte-parole officieux des Moudjahidines du peuple, assure dans le New York Times que le résultat des élections iraniennes importe peu puisque, en tout état de cause, des dictateurs resteront au pouvoir. La seule alternative serait dans l’arrivée au pouvoir de son mouvement que le département d’État s’obstine à considérer comme une organisation terroriste, mais qui dispose du soutien du Pentagone.
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