L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé, le 17 août, le lancement du programme visant à mettre en place un système d’alerte rapide en cas de tsunami dans l’océan Indien. Ce programme fait suite au tsunami de décembre 2004 qui a fait de nombreuses victimes dans plusieurs pays du pourtour de l’océan Indien.

Doté d’un budget de 16,6 millions de dollars, ce programme devrait aboutir à la création d’un système intégré d’alerte rapide destiné à permettre aux pays situés sur le pourtour de l’océan Indien de se préparer à la survenance d’un tsunami ou d’autres catastrophes naturelles afin d’en atténuer les effets.

« C’est là l’une de nos tâches prioritaires en Asie, et un élément important de l’aide des États-Unis pour la reconstruction après le tsunami de décembre dernier », a déclaré le directeur de la mission de développement régional en Asie de l’USAID, M. Tim Beans.

Plusieurs organismes publics des États-Unis, dont l’Administration nationale des études océaniques et atmosphériques, le Service géologique, l’Agence du commerce et du développement et le Service forestier participeront à ce programme. Ils collaboreront étroitement avec la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, qui est chargée de coordonner les mesures prises par divers pays pour mettre en place un système d’alerte dans l’océan Indien.

L’assistance technique des États-Unis ira principalement à l’Indonésie, au Sri Lanka, à l’Inde, à la Thaïlande et aux Maldives, pays qui ont été les plus touchés par le tsunami de décembre dernier et dont le nombre de victimes a atteint 220.000.

Les États-Unis coordonneront leur action avec celle d’autres pays en vue de donner une assistance technique portant sur tous les moyens d’alerte rapide aux niveaux local, national et multinational, sur les systèmes de détection des tremblements de terre ainsi que sur les systèmes d’alerte.

Ils chercheront à renforcer les moyens d’action des pays de cette partie du monde de façon à ce qu’ils puissent faire face à un tsunami, mais aussi à un cyclone, à une forte houle, à une inondation ou à un tremblement de terre.

Par ailleurs, l’USAID apportera aussi un soutien en matière de formation technique, d’échanges éducatifs et d’échanges d’idées sur les meilleures méthodes à suivre.

L’Administration nationale des études océaniques et atmosphériques (NOAA) contribuera avec la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO à l’élaboration du système régional d’alerte rapide et à sa mise en place.

Elle jouera aussi un rôle en ce qui concerne l’installation de bouées de détection et d’autres dispositifs dans l’océan Indien et œuvrera de concert avec l’Organisation météorologique mondiale afin de renforcer les systèmes de télécommunications pour alertes aux niveaux national et multinational.

Le Service géologique des États-Unis facilitera le transfert de techniques sismiques ainsi que le renforcement des capacités en matière d’analyse des données, de représentation sur carte des risques de tremblement de terre et de modélisation de ces phénomènes. Le Service forestier contribuera à introduire des méthodes d’intervention en cas d’urgence dans les cadres nationaux d’intervention en cas de catastrophe. L’Agence du commerce et du développement aidera à faire appel aux investissements du secteur privé et aux connaissances techniques en matière de télécommunications et de techniques connexes.

En attendant l’entrée en service de ce système multinational, le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique, qui est situé à Hawaï et qui relève de la NOAA, et le Centre national d’information sur les tremblements de terre, qui est situé au Colorado, s’occuperont de détecter les tremblements de terre et les conditions propices à un tsunami dans l’océan Indien.

Source : USAID