L’Union européenne est gravement préoccupée par la reprise unilatérale, par l’Iran, des activités de conversion de l’uranium dans l’usine d’Ispahan.

Le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a invité l’Iran à maintes reprises à suspendre toutes ses activités liées à l’enrichissement et au retraitement, y compris la conversion, en tant que mesure de confiance essentielle. L’instauration d’un climat de confiance à long terme est nécessaire compte tenu des antécédents de l’Iran en matière de violation de ses obligations concernant les sauvegardes et de son refus de coopérer avec l’AIEA pendant une longue période.

L’Union européenne se félicite de la résolution adoptée par consensus par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA le 11 août. Cette résolution représente un signal clair et uni de la communauté internationale enjoignant l’Iran de rétablir immédiatement la suspension de ses activités de conversion de l’uranium.

La suspension totale de ces activités est essentielle afin qu’un processus de dialogue sur les arrangements à long terme puisse continuer sur la base de l’accord de Paris. L’Union européenne soutient pleinement ce processus. Elle demande instamment à l’Iran de revenir sur sa décision de rejeter sans discussion les propositions faites par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, avec l’appui du Haut Représentant de l’Union européenne. Ces propositions ouvrent la perspective de meilleures relations, fondées sur la coopération mutuelle, tout en donnant des garanties objectives à la communauté internationale que l’Iran utilisera son programme nucléaire à des fins exclusivement pacifiques. Elles attestent ainsi clairement de la volonté de l’Europe, dans le cadre d’un accord global, de soutenir la réalisation d’un programme nucléaire civil en Iran, qui soit sûr, économiquement viable et à l’abri de la prolifération.

L’Iran est placé devant un choix important. Il lui est toujours loisible de poursuivre les négociations dans le cadre établi par l’Accord de Paris, en arrêtant immédiatement toutes les activités de conversion de l’uranium et en s’engageant à nouveau à les suspendre entièrement. L’Union européenne espère ardemment que l’Iran choisira cette voie.

La Bulgarie et la Roumanie, pays en voie d’adhésion, la Turquie et la Croatie*, pays candidats, l’Albanie, l’Ancienne République yougoslave de Macédoine et la Serbie-et-Monténégro, pays du processus de stabilisation et d’association et candidats potentiels, l’Islande et la Norvège, pays de l’AELE membres de l’Espace économique européen, ainsi que la République de Moldavie, se rallient à la présente déclaration.