L’écrivain Peter Hallward souligne qu’il fallait renverser Aristide parce qu’il offrait un exemple alternatif à la domination impérialiste. Aussi l’a-t-on couvert de tous les maux. Son point de vue est implicitement confirmé par Franck J. Gaffney Jr. qui se félicite de la chute du président haïtien. Pour lui, le moment est venu de faire le ménage dans l’arrière-cour des États-Unis. D’abord en brisant le Venezuela et Cuba, puis en mettant au pas le Bresil, l’Argentine, l’Équateur et la Bolivie.
Le politologue Dominique Moïsi s’inquiète de la délégitimation d’Israël. Dans Le Monde, il estime qu’on n’assiste pas aujourd’hui à une montée de l’antisémitisme en Europe, mais à un désamour d’Israël qui a beaucoup déçu. Et il appelle à sauver l’État juif tant que c’est encore possible en poussant la solution à deux États.
Kenneth L. Cain, s’appuyant sur son expérience onusienne, s’interroge dans le New York Times sur les conditions du rétablissement de la démocratie à Haïti. Cela supposerait, écrit-il, un investissement prolongé des États-Unis. Mais il oublie de noter que ce sont les États-Unis et la France qui ont mis fin à la démocratie en organisant un coup d’État contre un président régulièrement élu.
De son côté, l’écrivain anticolonialiste Peter Hallward souligne dans le Guardian qu’il fallait renverser Aristide non pas parce qu’il représentait une menace stratégique, mais parce qu’il offrait un exemple alternatif à la domination impérialiste. Aussi l’a-t-on couvert de tous les maux alors que rien de ce dont il a été accusé n’est sérieusement documenté.
Son point de vue est implicitement confirmé par Franck J. Gaffney Jr. Le coordinateur des faucons se félicite, dans le Washington Times, de la chute du président Aristide. Pour lui, le moment est venu de faire le ménage dans l’arrière-cour des États-Unis. D’abord en brisant le Venezuela de Chavez et le Cuba de Castro, puis en mettant au pas le Bresil de Lula, l’Argentine de Kichner, sans parler de l’Équateur et de la Bolivie.
Robert Kagan note dans le Washington Post que le problème international des États-Unis est plus ancien et complexe qu’il n’y paraît. Ce n’est pas tant telle ou telle action qu’on leur reproche, mais le fait qu’ils soient les leaders d’un monde unipolaire. Cela fait peur et il faut y répondre en propageant l’idée que ce leadership est bon pour l’humanité.
Premier thuriféraire de l’Empire du Bien, Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères, assure dans l’International Herald Tribune que l’OTAN est la panacée à tous les maux de notre époque, dont le terrorisme est le plus dangereux bien sûr. Sous la conduite éclairée de Washington, l’Alliance aurait vocation à servir d’avant-garde de la communauté internationale, ONU comprise.
Enfin, dans Le Monde, le Premier ministre portugais, José Manuel Durao Barroso, plaide pour la préservation de la règle d’égalité entre États au sein de l’Union européenne. Ce principe le conduit, par réalisme, à admettre l’idée des groupes pionniers, mais à remettre en cause l’idée des majorités pondérées.
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