La montée des tentions entre l’administration Bush et Téhéran est à la fois logique et le fruit de l’absence d’objectivité. Car une menace militaire états-unienne pour régler le problème de l’enrichissement de l’uranium iranien fait dépasser les limites par Washington, alors que l’Europe et l’Union Européenne souhaitent le régler diplomatiquement.
On a déjà attiré l’attention, dans cette même rubrique, sur le fait qu’une attaque armée contre les principaux sites pétroliers du pays du Golfe, et plus précisément ceux de Téhéran, serait une catastrophe. Une telle attaque mettra sûrement en cause la politique internationale et menacera la stabilité et l’équilibre sur tous les plans. D’ailleurs, même si la simple menace est considérée comme une pression politique, elle peut provoquer une montée flambante des prix du pétrole. De telle façon, les États-uniens seront impliqués dans deux crises principales, une sécuritaire et l’autre militaire.
De même, la majorité chiite en Irak restera-t-elle neutre ou muette si jamais l’Iran est visé militairement ? Si ce n’est pas le cas, une guerre éventuelle dépassera les frontières iraniennes en impliquant d’autres pays de la région, tel le Liban. L’administration Bush se rendra compte, très en retard, qu’elle a commis une erreur fatale en marginalisant l’alliance confessionnelle entre les chiites de la région. Les pays du Golfe peuvent être, logiquement, les plus inquiétés pour leur sécurité si l’Iran possède l’arme nucléaire. Mais, tant qu’il y’a toujours une possibilité pour un règlement pacifique du problème, ces pays n’oseront pas préparer le terrain pour une guerre destructrice.
Si l’administration Bush croit, par le biais de sa politique vis-à-vis l’Iran, qu’elle est dans l’obligation d’empêcher, même par force, l’armement nucléaire iranien, Téhéran considère cette menace comme une atteinte à sa souveraineté. Donc, chacun des deux adversaires défend ses intérêts et sa politique qu’il considère légitimes. L’Europe doit s’interposer.
« !!إيران.. وأمريكا.. والكوارث المحتملة », par Turki Al-Soudairi, Alriyadh, 15 août 2005.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter