Les grands problèmes de notre époque sont des problèmes transnationaux qui nécessitent des actions multilatérales. C’est le côté obscur de la globalisation que de voir se développer la prolifération des armes de destruction massive, le terrorisme, les trafics de drogue et le trafic d’êtres humains. Ce commerce d’esclaves moderne prive les personnes de leur dignité humaine, alimente la corruption et le crime organisé et sape les politiques de santé publique. Selon l’ONU, ce sont 800 000 personnes qui tous les ans sont achetées ou transportées pour être exploitées sexuellement ou bien pour du travail forcé.
Ce trafic affecte les États-Unis et la Norvège comme il affecte tous les pays de l’OTAN mais si chaque État le combat individuellement, il n’existe pas de politique concertée de l’alliance pour vaincre ce phénomène. Il faut, en outre, que l’OTAN ne contribue pas à ce problème. Jeudi, les missions états-unienne et norvégienne à l’OTAN, en collaboration avec le Center for Strategic and International Studies, vont tenir la première conférence sur le trafic d’humains, première étape pour que l’OTAN aide à contrer ces crimes.
Les États-Unis et la Norvège se sont engagés dans la lutte contre le trafic d’humains et ont pris des mesures ces dernières années pour éviter que leurs fonctionnaires ou leurs forces militaires ne contribuent à ce trafic. L’OTAN ne doit pas non plus assister ce crime durant ses opérations de maintien de la paix et il faut éduquer les militaires de l’Alliance pour leur apprendre à le combattre.

Source
International Herald Tribune (France)
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« An alliance against the traffic in humans », par R. Nicholas Burns et Kai Eide, International Herald Tribune, 4 mars 2004.