À Courrières, dans le Nord de la France, un incendie s’est déclaré depuis des jours dans une veine de la fosse n°3 où travaillent 1500 mineurs. La direction refuse d’inonder les galeries et préfère murer le feu, évitant ainsi d’interrompre l’extraction du charbon pendant deux jours. Dans la nuit, une violente explosion ravage les 110 kilomètres de galeries. Au bout d’une semaine, alors que seuls une centaine de corps ont été remontés et qu’on pense qu’au moins 800 mineurs ont pu survivre dans les galeries, la compagnie annonce qu’elle interrompt les recherches. Les mineurs la soupçonnent de vouloir avant tout les remettre au travail... Une grève éclate et s’étend bientôt à la quasi totalité des charbonnages. Clémenceau fait intervenir l’armée et crie au complot bonapartisto-communiste. Il en profite pour faire arrêter la direction de la CGT et bloquer la lutte pour la journée des 8 heures. La catastrophe minière de Courrières aura fait 1099 victimes.