Je n’ai jamais pensé que la petite société juive de Gaza, sept ou huit milles Israéliens qui vivent au milieu d’un million et demi de Palestiniens dont le nombre augmente sans cesse, puisse devenir majoritaire. Je n’ai jamais pensé que cela deviendrait une partie inaliénable de l’État d’Israël, c’est pour cela que j’ai décidé ce retrait. Nous sommes encore dans une phase de préparation du plan. Il faut d’abord en finir avec le terrorisme et les appels à la violence. Le pouvoir palestinien doit dissoudre tous les groupuscules terroristes. Si les actes terroristes se poursuivent après l’évacuation de Gaza, notre réaction sera dure, très dure.
Je pense que notre ancien ministre des finances (Benjamin Netanyahu) veut devenir Premier ministre, il va faire tout ce qu’il peut. Je ne pense pas que c’est une bonne voie. Il est devenu le leader d’un groupe extrémiste de droite et cela compromet les possibilités de négociation. Je reste au Likoud, je ne me rends pas, je ne vois pas de raison pour que l’on m’exclue.
Comme les Américains le souhaitent, nous allons démonter les colonies illégales sur la rive occidentale du Jourdain. Les plus grosses colonies resteront israéliennes, nous sommes prêts à les renforcer, pour les autres, il nous reste à examiner certains aspects en accord avec la feuille de route. Abu Mazen a conscience du danger que représente le terrorisme mais on peut se demander dans quelles mesures il est prêt à entreprendre des actions sérieuses pour éliminer les organisations terroristes.
Après ce retrait de Gaza, la position d’Israël s’est améliorée dans le monde. Je voulais franchir un pas important et essayer de résoudre les problèmes entre nous et les Arabes. Il n’y aura plus de retrait unilatéral. Désormais nous attendons que les Palestiniens agissent à leur tour pour continuer. Si Abu Mazen remplit son contrat, alors nous pouvons faire beaucoup. Mais pour cela il doit remplir son contrat.

Source
Inopressa (Fédération de Russie)

« Теперь палестинская администрация должна распустить террористические группировки », par Ariel Sharon, Inopressa, 14 septembre 2005. Ce texte est adapté d’une interview publiée sur La Republica et traduite en russe.