Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie pour le privilège d’être ici à l’occasion du 60e anniversaire de l’Organisation des Nations unies. Je vous remercie de votre dévouement à la tâche d’importance vitale de cette institution et à ses grands idéaux.

Nous nous réunissons à une période de grands défis pour les États-Unis et pour le reste du monde. À l’heure actuelle, des habitants du littoral de mon pays situé le long du golfe du Mexique se remettent de l’une des pires catastrophes naturelles de l’histoire américaine. Un grand nombre ont perdu leur logement, et des êtres chers, ainsi que tous leurs effets personnels. En Alabama, au Mississippi et en Louisiane, le cyclone a déplacé les maisons de quartiers entiers qui sont allées s’écraser dans les rues. Une grande ville américaine s’emploie maintenant à pomper les eaux de l’inondation et à reconquérir son avenir.

Nous avons observé la puissance impressionnante de la nature, et la puissance encore plus forte de la compassion humaine. Nos concitoyens sont venus en aide à ceux qui en avaient besoin, tout comme l’ont fait de nombreux pays qui sont représentés ici. En tout, plus de 115 pays et une dizaine d’organisations internationales ont proposé leur aide. J’offre les remerciements de mon pays à tous les États, à toutes les provinces et à toutes les villes du monde qui sympathisent avec le peuple américain en ces temps difficiles.

Votre action, tout comme celle pour le tsunami de l’an dernier, montre une fois de plus que le monde est plus empreint de compassion et d’espoir lorsque nous agissons de concert. Cette vérité est à la base de l’Organisation des Nations unies. Les membres fondateurs de l’ONU ont fixé des objectifs grands et honorables dans la charte qu’ils ont rédigée il y a soixante ans. Ce document engage cette organisation à œuvrer de manière « à préserver les générations futures du fléau de la guerre », à proclamer à nouveau la « foi dans les droits fondamentaux de l’homme » et « à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande ». Nous demeurons attachés à ces nobles idéaux. Alors que nous faisons face aux grands besoins humanitaires, il nous faut aussi faire face activement aux autres grands problèmes de notre époque. Nous devons continuer d’œuvrer afin d’alléger les souffrances, de répandre la liberté et de poser les fondements d’une paix durable pour nos enfants et nos petits-enfants.

En ce nouveau siècle, les coins reculés du monde sont reliés plus étroitement que jamais auparavant, et aucun pays ne peut demeurer isolé et indifférent aux difficultés des autres. Lorsqu’un pays ou une région sont en proie au désespoir et au ressentiment et qu’ils sont en situation vulnérable face à des idéologies violentes et agressives, la menace traverse facilement les océans et les frontières et est susceptible de porter atteinte à la sécurité d’un pays pacifique quel qu’il soit.

Le terrorisme attisé par la colère et par le désespoir a touché la Tunisie, l’Indonésie, le Kenya, la Tanzanie, le Maroc, Israël, l’Arabie saoudite, les États-Unis, la Turquie, l’Espagne, la Russie, l’Égypte, l’Irak et le Royaume-Uni. Ceux qui n’ont pas connu d’attentats sur leur propre territoire n’ont cependant pas été épargnés, qu’il s’agisse des Australiens tués à Bali, des Italiens tués en Égypte et des ressortissants de dizaines de pays qui ont été tués le 11 septembre 2001, dans cette ville même où nous sommes réunis. La leçon est claire : il ne peut y avoir de sécurité si l’on ferme les yeux ou si l’on cherche à avoir une vie tranquille en ignorant les difficultés d’autrui et l’oppression dont il est victime. Ce sera soit l’espoir soit la violence qui se répandra, et il nous faut choisir l’espoir.

Parfois, notre sécurité exigera que l’on fasse face directement aux menaces. C’est ainsi qu’une grande coalition de pays s’est formée pour lutter contre les terroristes dans le monde entier. Nous avons œuvré de concert pour démanteler les réseaux de terroristes qui ne connaissent pas les frontières et pour détruire les cellules d’extrémistes sur nos territoires. Nous avons supprimé les refuges de terroristes. Nous utilisons nos moyens diplomatiques et financiers pour leur couper les vivres et pour leur enlever tout soutien. Alors que nous menons notre lutte, les terroristes doivent savoir que le monde est uni contre eux. Il nous faut achever la convention sur le terrorisme international qui montrera que tous les pays ont déclaré publiquement qu’aucune cause ou aucun grief ne peuvent justifier ou légitimer la prise de civils et de non-combattants pour cible et leur assassinat délibéré par des terroristes.

Et les nations libres du monde sont résolues à empêcher les terroristes et leurs alliés d’acquérir les armes terribles qui leur permettraient de tuer à une échelle équivalente à leur haine. Pour cette raison, plus de 60 pays soutiennent l’Initiative de sécurité en matière de prolifération qui permet d’intercepter les expéditions d’armes de destruction massive sur terre, en mer et dans les airs. Les terroristes doivent savoir qu’où qu’ils aillent, ils n’échapperont pas à la justice.

Un peu plus tard aujourd’hui, le Conseil de sécurité aura l’occasion de mettre les terroristes en garde en votant une résolution qui condamne les incitations au terrorisme et demande à tous les États de prendre des mesures appropriées pour mettre fin à ces incitations. Nous devons également signer et mettre en œuvre la Convention internationale sur la répression des actes de terrorisme nucléaire afin que tous ceux qui cherchent à se procurer des matières radioactives ou des engins nucléaires soient traduits en justice et extradés, où qu’ils se trouvent. Nous devons envoyer un message clair aux dirigeants des régimes hors-la-loi qui parrainent le terrorisme et cherchent à acquérir des armes de destruction massive : on ne vous laissera pas menacer la paix et la stabilité du monde.

Il est essentiel d’affronter nos ennemis et, en conséquence, les nations civilisées continueront de combattre les terroristes sur leur terrain. Cependant, nous savons que nous ne gagnerons pas cette guerre par la seule force des armes. Nous devons battre les terroristes non seulement sur le champ de bataille, mais aussi sur le terrain des idées. Nous devons changer les conditions qui permettent aux terroristes de s’implanter et de recruter en offrant l’espoir de la liberté à des millions d’individus qui ne l’ont jamais connue. Nous devons aider à sortir de l’ornière les États en difficulté et les sociétés stagnantes qui offrent un terrain fertile aux terroristes. Nous devons défendre et propager les concepts de dignité humaine, de possibilités et de prospérité, concepts beaucoup plus puissants que le sinistre attrait du ressentiment et du meurtre.

Afin de propager cette vision d’espoir, les États-Unis sont résolus à aider les pays aux prises avec la pauvreté. Nous sommes engagés envers les Objectifs de développement du Millénaire. C’est un ordre du jour ambitieux qui prévoit de réduire de moitié la pauvreté et la faim, de s’assurer que chaque petit garçon et chaque petite fille du monde reçoit une éducation primaire, et de mettre fin à la propagation du sida, tout cela d’ici à 2015.

Nous avons une obligation morale d’aider les autres - et le devoir de nous assurer de l’efficacité de nos actions. À Monterrey, en 2002, nous nous sommes entendus sur une nouvelle façon de réduire la pauvreté, de lutter contre la corruption et d’aider les autres en ce nouveau millénaire. La mise en œuvre du consensus de Monterrey implique la création d’un réel partenariat entre les pays développés et sous-développés qui remplacera les relations de clientélisme d’autrefois. La mise en œuvre du processus de Monterrey signifie qu’il faut accueillir les pays en développement comme des participants à part entière à l’économie internationale, avec tous les avantages et les responsabilités que cela implique.

La création d’un lien entre l’aide et les réformes est indispensable à l’élimination de la pauvreté, mais notre tâche ne s’arrête pas là. Pour de nombreux pays, le sida, le paludisme et d’autres maladies sont à la fois des catastrophes humanitaires et des obstacles considérables au développement. Nous devons faciliter l’accès des pays pauvres aux médicaments efficaces dont ils ont besoin pour lutter contre ces épidémies infectieuses. Par le truchement de leurs programmes bilatéraux et du Fonds mondial, les États-Unis vont continuer d’être les principaux fournisseurs au monde de ressources pour la lutte contre le fléau du VIH/sida.

Aujourd’hui, l’Amérique coopère avec des autorités locales et diverses organisations dans le cadre de la plus vaste initiative jamais entreprise pour lutter contre une maladie en particulier. Dans toute l’Afrique, nous aidons les responsables locaux de la santé à multiplier les centres de dépistage du VIH, à former et soutenir des médecins, des infirmiers et des conseillers, et à moderniser des cliniques et des hôpitaux. En coopération avec nos partenaires africains, nous avons déjà fourni des traitements à plus de 230.000 habitants de l’Afrique subsaharienne. Nous avons même atteint un objectif important avant la date prévue : offrir un traitement contre le sida à près de deux millions d’adultes et d’enfants en Afrique. Lors du sommet du G8 qui s’est tenu à Gleneagles, en Écosse, nous nous sommes fixé un objectif clair : l’avènement en Afrique d’une génération libérée du sida. Et je mets chaque membre des Nations unies au défi de prendre des mesures concrètes pour atteindre cet objectif.

Nous devons également lutter contre le paludisme. Cette maladie évitable fait chaque année plus d’un million de victimes dans le monde, et laisse pauvreté et chagrin dans son sillage partout où elle sévit. Les États-Unis se sont fixé pour objectif de réduire de moitié le taux de mortalité du paludisme dans au moins 15 pays africains où la maladie est endémique. Afin d’atteindre cet objectif, nous avons promis d’augmenter de plus de 1,2 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années les fonds que nous consacrons au traitement et à la prévention du paludisme. Nous invitons les autres pays à se joindre à nous dans cet effort en promettant une aide spécifique aux dizaines d’autres pays africains qui en ont besoin. Ensemble, nous pouvons lutter contre le paludisme et sauver des centaines de milliers de vies, et rendre espoir aux pays dévastés par cette terrible maladie.

Tandis que nous renforçons nos engagements en matière de lutte contre le paludisme et le sida, nous devons également rester sur l’offensive contre de nouveaux dangers pour la santé publique tels que la grippe aviaire. Si rien n’est fait pour le contrer, ce virus risque de provoquer la première pandémie du XXIe siècle. Nous ne pouvons pas permettre cela. Aujourd’hui, j’annonce un nouveau Partenariat international sur la grippe aviaire et pandémique. Ce partenariat exige que tout pays où la maladie se déclare communique immédiatement les informations pertinentes et livre des échantillons à l’Organisation mondiale de la santé. En exigeant la transparence, nous pourrons réagir plus rapidement aux crises dangereuses et les enrayer à temps. Un grand nombre d’États se sont déjà joints à ce partenariat ; nous invitons tous les États à le faire. Il est essentiel que nous collaborions car, ce faisant, nous remplirons notre devoir moral de protéger les populations, de soigner les malades et de réconforter les affligés.

Même avec une aide accrue pour guérir leurs malades et réformer leur économie, beaucoup de pays se trouvent freinés dans leur élan par un autre lourd défi : le fardeau de la dette. Aussi les États-Unis et nombre de pays ont-ils pris des mesures visant à alléger ce fardeau qui limite la croissance des économies en développement et qui maintient des millions d’êtres humains dans la pauvreté. Aujourd’hui, les pays pauvres les plus lourdement endettés reçoivent des remises de dette totalisant plus de 30 milliards de dollars. De plus, afin d’empêcher toute nouvelle accumulation de la dette, mon pays et d’autres sont convenus que les institutions financières internationales doivent de plus en plus octroyer leurs nouvelles aides sous la forme de dons plutôt que de prêts. À Gleneagles, le G8 a décidé d’aller encore plus loin. Afin de briser pour toujours le cycle de l’endettement et de la remise de dette, nous sommes convenus d’annuler 100 % de la dette due par les pays les plus lourdement endettés du monde. J’ai demandé à la Banque mondiale et au FMI de parachever cet accord historique dans les meilleurs délais.

Nous lutterons pour éliminer le fardeau de la pauvreté de ces lieux de souffrances, non pas temporairement, mais de façon permanente. Et le chemin le plus sûr d’une plus grande prospérité, c’est l’accroissement du commerce. Dans une lettre qu’il m’a écrite en août, le secrétaire général des Nations unies, tout en louant les travaux du G8, me faisait valoir que l’aide et l’allégement de la dette ne suffisaient pas, et que nous devions également réduire les obstacles au commerce et les subventions qui pesaient sur les pays en développement. Je suis d’accord avec le secrétaire général : les négociations de Doha sont « la façon la plus prometteuse » d’atteindre cet objectif.

Un cycle de Doha réussi réduira et éliminera les droits de douane et d’autres obstacles au commerce des produits agricoles et industriels. Il mettra fin à d’injustes subventions agricoles. Il ouvrira le marché mondial des services. Sous Doha, tout État y gagnera, et les pays en développement auront le plus à gagner. L’histoire montre que les pays en développement qui s’ouvrent au commerce ont un taux de croissance plusieurs fois supérieur à celui d’autres pays. L’élimination des barrières commerciales pourrait sortir des centaines de millions d’êtres humains de la pauvreté au cours des 15 prochaines années. L’enjeu est gros. La vie et l’avenir de millions de personnes parmi les plus pauvres de notre planète sont dans la balance. Aussi devons-nous mener les négociations commerciales de Doha à une heureuse conclusion.

Doha est un pas important vers un objectif plus large : nous devons abattre les murs qui séparent les mondes développé et en développement. Nous devons assurer aux habitants des pays les plus pauvres la possibilité d’accéder à l’économie mondiale au même titre que les habitants des États prospères de façon à pouvoir, eux aussi, présenter leurs biens et leurs talents sur le marché mondial aux côtés de tous les autres. Nous devons faire en sorte qu’ils aient les mêmes occasions de poursuivre leurs rêves, de nourrir leur famille et de mener une vie digne et autonome.

Or, les obstacles les plus graves qui entravent la réalisation de ces objectifs, ce sont les droits, les subventions et les barrières qui isolent les peuples du monde en développement des grands marchés du XXIe siècle. Aujourd’hui, je renouvelle le défi que j’avais lancé auparavant : nous devons œuvrer ensemble, dans le cadre des négociations de Doha, à éliminer les subventions agricoles qui faussent le commerce et freinent le développement, et à supprimer les droits de douane et les autres obstacles à des marchés ouverts, pour les agriculteurs du monde entier. Aujourd’hui, j’élargis ce défi en prenant l’engagement suivant : les États-Unis sont prêts à éliminer tous les droits, toutes les subventions et d’autres obstacles entravant la libre circulation des biens et des services dans la mesure où d’autres pays font de même. Telle est la clé de l’éradication de la pauvreté dans les États les plus pauvres du monde. Il est essentiel que nous favorisions la prospérité et les possibilités de progrès pour toutes les nations.

En stimulant le commerce, nous répandons l’espoir et le progrès dans tous les coins du monde et nous portons un coup dur aux terroristes qui s’abreuvent de colère et de mécontentement. Notre ordre du jour pour un commerce plus libre fait partie de notre ordre du jour pour un monde plus libre, où les peuples pourront vivre, pratiquer leur culte et élever leurs enfants comme ils l’entendent. En fin de compte, la meilleure protection de la liberté de religion et des droits des femmes et des minorités est assurée par les institutions d’autodétermination qui permettent aux gens de revendiquer et de défendre leurs droits. Tout individu qui croit aux droits de l’homme doit croire aussi à la liberté de l’homme.

La cause de la liberté foisonne de possibilités. Aux quatre coins du monde, les cœurs et les esprits s’ouvrent au message de la liberté de l’homme comme jamais ils ne l’ont fait. Ne serait-ce qu’au cours des deux dernières années, des millions de personnes ont voté lors d’élections libres en Afghanistan et en Irak, au Liban et dans les territoires palestiniens, au Kirghizistan, en Ukraine et en Géorgie. Alors qu’elles revendiquent leur liberté, ces personnes inspirent des millions d’autres à travers le Moyen-Orient élargi à faire de même. Nous devons encourager leurs aspirations. Nous devons soutenir les progrès de la liberté. Et les Nations unies ont un rôle essentiel à jouer.

Par le truchement du nouveau Fonds des Nations unies pour la démocratie, les membres démocratiques de l’ONU œuvreront afin d’aider ceux qui veulent se joindre au monde démocratique. Il est approprié que la plus grande démocratie du monde, l’Inde, ait assumé un rôle de chef de file dans cet effort, s’engageant à verser 10 millions de dollars en fonds de démarrage. La réussite de ce fonds est dans l’intérêt de chacune des nations libres du monde, et toute nation libre a la responsabilité de faire avancer la cause de la liberté.

Le travail de la démocratie ne s’arrête pas à la tenue d’une élection équitable. Il exige l’élaboration d’institutions qui appuient la liberté. La démocratie revêt différentes formes dans des cultures dissemblables. Il n’en demeure pas moins que toutes les sociétés libres ont certains points en commun. Les nations démocratiques respectent la primauté du droit, imposent des limites aux pouvoirs de l’État, et traitent les femmes et les minorités comme des citoyens de plein droit. Les nations démocratiques protègent la propriété privée, la liberté d’expression et l’expression religieuse. La puissance des nations démocratiques se solidifie car celles-ci récompensent et respectent les talents créateurs de leur population. Les nations démocratiques contribuent également à la paix et à la stabilité car elles recherchent la grandeur nationale dans les réalisations de leurs citoyens et non pas dans la conquête de leurs voisins.

Pour ces raisons, le monde entier a un intérêt vital à ce qu’un Irak libre réussisse, et aucune nation civilisée n’a d’intérêt à voir un nouvel État terroriste y voir le jour. Les pays du monde libre œuvrent donc ensemble pour aider le peuple irakien à établir une nouvelle nation capable de se gouverner, de survivre, de se défendre. C’est une occasion exaltante pour nous tous qui nous trouvons dans cette salle. Les Nations unies ont aussi joué un rôle vital dans le succès des élections du mois de janvier qui ont vu huit millions et demi d’Irakiens défier les terroristes pour aller voter et, depuis, elles apportent leur soutien aux responsables irakiens élus alors qu’ils préparent une nouvelle constitution.

L’Organisation des Nations unies et ses États membres doivent continuer à se tenir aux côtés du peuple irakien alors qu’il arrive au bout de la route le conduisant vers un gouvernement pleinement constitutionnel. Et lorsque les Irakiens achèveront leur périple, leur réussite inspirera d’autres peuples à réclamer leur liberté. Le Moyen-Orient verra s’accroître la paix, l’espoir et la liberté et nous vivrons tous dans un monde plus sûr.

Faire avancer la liberté et la sécurité est l’appel de notre époque. C’est là la mission des Nations unies. L’Organisation des Nations unies a été créée pour répandre l’espoir de la liberté, lutter contre la pauvreté et la maladie, et garantir les droits de l’homme et la dignité à tous les peuples de la planète. Pour que ces promesses se réalisent, il faut que l’Organisation des Nations unies soit forte et efficace, que la corruption en soit absente et qu’elle rende des comptes à ceux qu’elle sert. Les Nations unies doivent être le symbole de l’intégrité et respecter les normes qu’elles fixent aux autres. Et, pour être valables, les réformes institutionnelles doivent comprendre des mesures visant à améliorer la supervision interne, à mettre à jour les possibilités d’économie, et à garantir que les précieuses ressources aillent à la réalisation des objectifs fixés.

L’organisation des Nations unies a fait les premiers pas sur la voie de la réforme. Ce processus se poursuivra à l’Assemblée générale cet automne et les États-Unis se joindront à d’autres pour mener à bien l’effort. Et c’est avec des membres qui assument sérieusement leurs responsabilités que le processus de réforme commence également. Lorsque les États membres de cette grande institution choisissent des pays notoirement connus pour enfreindre les droits de l’homme pour siéger à la Commission des droits de l’homme de l’ONU, ils jettent le discrédit sur un effort noble et ébranlent la crédibilité de toute l’organisation. Si les pays membres veulent que l’Organisation des Nations unies soit respectée et efficace, ils doivent commencer par s’assurer qu’elle est digne de respect.

Alors qu’un nouveau siècle commence, le monde a besoin d’une Organisation des Nations unies qui ne faillit pas à ses idéaux et qui remplisse sa mission. Les membres fondateurs de cette organisation savaient que la sécurité du monde dépendrait de plus en plus du progrès des droits de l’humanité et qu’il faudrait que beaucoup de gens y travaillent. Après avoir rallié l’Amérique à l’idée d’une Organisation des Nations unies en 1945, le président Franklin Roosevelt avait déclaré : « L’élaboration de la paix mondiale ne peut être le travail d’un seul homme, d’un seul parti ou d’une seule nation. La paix est la responsabilité de toutes les nations et de toutes les générations. »

À chaque période de l’histoire, l’esprit humain a été mis au défi par les forces du mal et le chaos. Certains défis relèvent d’actes de la nature, d’autres sont le travail des hommes. Cette organisation a été créée pour répondre à ces défis en se servant des meilleurs instincts de l’humanité, de la force d’un monde uni pour un but commun. Avec courage et conscience, nous assumerons nos responsabilités afin de protéger la vie et les droits des autres. Et, ce faisant, nous aiderons à remplir la promesse des Nations unies et à garantir que chaque être humain pourra jouir de la paix, de la liberté et de la dignité que notre Créateur a voulues pour tous.

Merci.