Le porte-parole du gouvernement français, Jean-François Copé, entreprend une tournée aux États-Unis. Le 5 octobre 2005, il a prononcé une conférence au Massachusetts Institute of Technology sur le thème « Moderniser la France, Construire l’Europe », puis il a reçu le « prix des jeunes leaders » au Centre des affaires européennes de l’université d’Harvard.

Pour être reconnu par les élites états-uniennes comme un politicien idéal, M. Copé n’a pas ménagé ses efforts. Au début de sa carrière, il a suivi une formation à l’atlantisme qui lui a été dispensée au sein de la French American Foundation, alors dirigée par son mentor, John Negroponte. M. Negroponte était connu à l’époque pour ses exactions en Amérique latine, depuis il est devenu ambassadeur des États-Unis à l’ONU, puis gouverneur de l’Irak, et aujourd’hui superviseur de l’ensemble des services secrets des États-Unis.

Pour être complet, signalons que M. Copé n’est pas le seul responsable politique français à avoir été formé sous la houlette de M. Negroponte, qui a veillé à nouer des amitiés variées. C’est aussi le cas de Nicolas Bazire (UMP), François Hollande (PS), Bruno Le Roux (PS), Arnaud Montebourg (PS), Pierre Moscovici (PS), Eric Raoult (UMP) et Marisole Touraine (PS). Étrangement, aucune de ces personnalités n’a jamais fait état publiquement de cette relation.