Depuis que le Conseil a invité la Commission à engager des négociations officielles avec Israël le 16 janvier 2004, des échanges soutenus ont eu lieu entre les parties. Ces échanges ont abouti en un temps record à l’adoption d’un texte lors du cycle d’entretiens menés à Tel Aviv le 17 mars 2004.

Ra’anan Dinur, directeur général au ministère de l’industrie, du commerce et du travail d’Israël et François Lamoureux, directeur général chargé de l’énergie et des transports au sein de la Commission européenne ont paraphé l’accord à cette occasion. Celui-ci jette les bases d’une participation active d’Israël dans le programme. L’accord sera présenté lors de la prochaine réunion du Conseil Transport de l’UE en juin 2004 en vue de son approbation formelle par les États membres de l’UE.

Cet accord prévoit des activités de coopération en matière de navigation et de synchronisation par satellites dans de multiples secteurs, notamment la science et la technologie, la fabrication industrielle, le développement des services et des marchés, ainsi que la normalisation, la fréquence et l’homologation. Il prépare également Israël à assumer un rôle financier dans le programme, par le biais d’un intéressement à l’entreprise commune GALILEO, qui est l’organe établi pour gérer le programme.

S’agissant de la coopération de l’Union européenne avec Israël et l’Autorité palestinienne dans le secteur de l’énergie, le directeur général de l’énergie et des transports, M. François Lamoureux, a représenté la Commission à la 4ème réunion ministérielle qui s’est tenue à Jérusalem le 17 mars et à laquelle ont participé le ministre israélien des infrastructures, M. Joseph Paritzky, le ministre palestinien de l’énergie, M. Azzam Shawwa, la Présidence irlandaise et la ministre française déléguée à l’industrie, Mme Nicole Fontaine, en visite bilatérale en Israël et en Palestine.

Cette rencontre a permis la réalisation de progrès concrets. Un accord sur la mise en place d’un bureau conjoint de l’énergie israélo-palestinien a été signé à cette occasion. Ce bureau, qui rassemblera des experts des deux parties et de l’Union européenne, développera, entre autre, des études de faisabilité pour la construction par le secteur privé d’une centrale électrique commune dont le principe a été retenu. De plus, des plans de réhabilitation et de développement des infrastructures énergétiques israélo-palestiniennes d’intérêt commun devant améliorer la sécurité des approvisionnements énergétiques des deux parties seront développés.

Historique

GALILEO est le nom du programme européen de radionavigation par satellites. Il a été lancé sur l’initiative de la Commission européenne et développé conjointement avec l’Agence spatiale européenne (ASE). Il annonce l’avènement d’une révolution technologique comparable à celle provoquée par les téléphones mobiles. Il mènera également au développement d’une nouvelle génération de services universels dans des secteurs tels que les transports, les télécommunications, l’agriculture ou la pêche. À ce jour, seuls le système américain GPS et le système russe GLONASS maîtrisent cette technologie, qui promet d’être hautement rentable. Ces systèmes sont tous deux financés et contrôlés par les autorités militaires. Le programme GALILEO, quant à lui, sera administré et contrôlé par les civils, et offre une garantie de qualité et de continuité qui est essentielle pour maintes applications sensibles. Grâce à la complémentarité de GALILEO avec les systèmes actuels, les services de navigation et de localisation gagneront en fiabilité et en disponibilité dans le monde entier.

Israël est l’un des huit pays au sein de la communauté spatiale mondiale disposant d’un acquis technologique suffisant en matière de programmes spaciaux et présentant des résultats en matière d’applications basées sur le GNSS, équipement, segment utilisateur et technologie régionale. En juin 2003, l’État d’Israël a exprimé le souhait de participer au programme GALILEO et, partant, sa volonté de soutenir la position européenne en matière de normalisation et d’attribution de fréquences en vue de stimuler le marché des services GALILEO.

Source : Commission européenne
Référence : IP/04/360