La Commission alloue 1 million d’euros d’aide humanitaire d’urgence aux victimes des démolitions d’habitations dans la bande de Gaza

Commentant la décision, M. Poul Nielson, commissaire chargé du développement et de l’aide humanitaire a indiqué que "les démolitions sont des actions disproportionnées contraires au droit humanitaire international, notamment à la quatrième convention de Genève". Il a ajouté que "les autorités militaires d’Israël sont instamment invitées à s’abstenir de pratiques qui aggravent la situation humanitaire et économique des Palestiniens".

Les familles sans logement recevront des contributions en numéraire destinées à payer un hébergement d’attente jusqu’à ce qu’une réinstallation définitive leur soit proposée. Elles se verront attribuer aussi des équipements de secours tels que tentes, couvertures, matelas, batteries de cuisine et articles de toilette. Cette décision s’adresse à environ 13 000 personnes.

Parmi les bénéficiaires figurent près de 1 000 personnes dont l’habitation a été détruite en janvier par l’armée israélienne dans la ville et dans le camp de réfugiés de Rafah. Ces démolitions récentes ont aggravé la crise humanitaire aiguë qui règne dans la bande de Gaza et, plus particulièrement, dans la zone de Rafah.

Depuis octobre 2000, près de 15 000 personnes ont vu les bulldozers de l’armée israélienne démolir leur maison dans la bande de Gaza. Plus de 10 000 d’entre elles habitent Rafah. Les démolitions ont touché à la fois les réfugiés inscrits auprès de l’UNRWA et des Palestiniens non réfugiés.

Depuis le début de la deuxième Intifada, l’assistance humanitaire de la Commission aux victimes de la crise du Moyen orient est passée de 15 millions d’euros en 2000 à 38 millions d’euros en 2003. L’aide d’ECHO aux Palestiniens depuis septembre 2000 s’élève aujourd’hui à 119 millions d’euros, dont plus de 49 millions d’euros ont été alloués par l’intermédiaire de l’UNRWA. Près de 100 millions d’euros ont été alloués à des projets en Cisjordanie et a Gaza avec environ 20 millions d’euros pour les populations réfugiées palestiniennes dans les pays voisins.

Source : Commission européenne
Référence : IP/04/308