Il y a quelques jours, nous avons conclu les négociations de Buenos Aires et sommes parvenus à un accord entre le Mercosur et l’Union européenne. Il marque une nouvelle étape dans l’intégration internationale de l’Argentine et le développement de ses liens avec les nations qui ont une complémentarité commerciale avec elle. Nous voulons accroître nos relations commerciales partout dans le monde.
Les liens entre l’Union européenne et le Mercosur n’ont pas qu’une finalité commerciale. Ils visent aussi à développer des liens politiques. Nous devons cependant reconnaître qu’il reste des problèmes dans nos relations au premier rang desquels on compte les subventions européennes pour son agriculture. Dans le même temps, les négociations pour la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA) bloquent en raison de l’intransigeance des États-Unis, pays le plus développé de l’hémisphère mais aussi le plus protectionniste. L’Argentine cherche une libéralisation commerciale qui garantit des relations plus équilibrées dans l’hémisphère. Aussi, défend-elle, dans les négociations, les principes de réciprocités et une approche pluri-thématique. Car l’Argentine veut être reconnue comme une nation aux intérêts multiples qui ne limite pas son développement à l’agriculture.
Nous voulons diversifier nos exportations. Dans ce domaine, 2003 a été une bonne année pour les relations bilatérales entre l’Argentine et l’Union européenne. Désormais, 20 % des exportations argentines se font en direction de l’Europe et l’Union européenne est devenue notre principal partenaire commercial. L’accord avec l’Union Européenne pourrait nous apporter une croissance du PIB de 4 % et une augmentation de 10 % de nos exportations. Il offre la possibilité de développer le bien-être de notre population.

Source
Clarin (Argentine)

« Mercosur-Unión Europea : asociación que avanza », par Rafael Bielsa, Clarin, 25 mars 2004.