Angela Merkel a réussi à devenir la première chancelière allemande alors que l’Allemagne mène une politique d’ouverture sur les questions arabes et internationales. Va-t-elle donc adopter la même politique extérieure que Gerhard Schröder, ou optera-t-elle pour une nouvelle politique vis-à-vis de la communauté internationale ? Surtout que la chancelière conservatrice ne cache pas à quel point elle est séduite par l’État hébreu, sans toutefois se soucier des affaires arabes.
Ainsi peut-on associer l’attitude de Merkel à celle de l’avant dernier chancelier allemand Helmut Kohl. Ce dernier, à la différence de Schröder, n’a jamais visité de pays arabe lors de son mandat. De même, il n’a jamais accordé d’importance aux dossiers arabes ou soutenu les efforts de la communauté internationale visant à aider le monde arabe en matière de la recherche par exemple. Telle est, apparemment, la vision prévue par la nouvelle chancelière. Merkel s’est déjà positionnée par rapport à la Constitution et l’Union européenne, en déclarant que toute négociation relative à ces dernières est liée au mouvement des équilibres politiques. Elle a également soutenu verbalement les propositions les plus restrictives en matière d’immigration.
Au niveau des relations internationales, Merkel affiche une souplesse politique vis-à-vis des États-Unis. Un allié traditionnel auquel Schröder a fait face lors de l’invasion de l’Irak, un désaccord qui a influencé les relations entre les deux pays, et qui a amené l’Allemagne à joindre l’axe « anti-états-unien ». Sur le plan économique, la nouvelle chancelière réussira-t-elle à mettre en place une stratégie réduisant le taux de chômage, qui ne cesse d’augmenter chaque jour ? Est-t-elle capable d’améliorer la performance du système de sécurité sociale allemand ? La réponse de son ministre de l’Économie n’est malheureusement pas rassurante.

Source
Alrai (Jordanie)
Alrai est un quotidien jordanien.

« أنجيلا ميركل.. افاق العمل السياسي.. », par Mofid Nahla, Alrai, 29 novembre 2005.