À 20 h 30, le biréacteur Mystère Falcon transportant le Président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, est abattu alors qu’il s’apprêtait à se poser sur l’aéroport de Kigali. L’appareil s’écrase dans les jardins du palais présidentiel en tuant toutes les personnes à son bord, dont le président du Burundi, Cyprien Ntaryamira, les membres de l’équipage français et plusieurs conseillers de haut rang.
Par ce geste, les extrémistes du Hutu Power entendent réduire à néant les accords de paix d’Arusha que les deux chefs d’État venaient de signer et enclencher la solution finale de la question Tutsi. À peine l’avion abattu, ils lancent un nouveau génocide planifié de longue date. Il coûtera la vie à plus de 800 000 personnes en moins de 100 jours.
Dix ans après les faits, et malgré les évidences, la France qui soutenait le Hutu Power tente encore d’attribuer l’attentat aux Tutsis et de les rendre responsables de leur propre massacre.