Nous sommes impliqués dans une batille historique en Irak ; ce qui est en jeu là-bas est plus que la « puissance américaine », c’est l’espoir de la liberté et de la tolérance religieuse en Irak. Si nous réussissons, l’Irak deviendra un État souverain, gouverné démocratiquement par le peuple irakien qui contrôlera ses richesses et sera gouverné par la loi, dans le respect des Droits de l’homme.
Une telle situation serait un coup d’arrêt pour les extrémistes et leur propagande et dans cette lutte les anciens partisans de Saddam Hussein, des groupes terroristes liés à Al Qaïda et les partisans de Moqtada al-Sadr se sont alliés. Ce dernier est un extrémiste recherché pour son rôle dans les assassinats de chiites modérés, dont l’ayatollah al-Khoei. Le juge irakien qui l’a inculpé a échappé à une tentative d’assassinat et a subi des menaces.
Lors des dernières semaines, j’ai rencontré le membres du Conseil de gouvernement irakien, des personnes courageuses, de toutes origines et dévouées à leur pays. Désormais, la population a un meilleur accès à l’électricité qu’avant la guerre, a plus librement accès aux médias (dont la chaîne radicale Al-Jazeera qui ne cesse pourtant de brocarder les États-Unis) et aux produits importés. Si les Irakiens ne dénoncent pas plus les extrémistes, c’est parce qu’ils se méfient encore à cause du souvenir de 1991. Nous ne pouvons pas rapatrier les troupes sans faire gagner ceux qui ont commis les attentats du 11 septembre.
« Why we must never abandon this historic struggle in Iraq », par Tony Blair, The Observer, 11 avril 2004.
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