En 1517, le moine allemand Martin Luther avait condamné la corruption de l’Église romaine et publié le Petit traité de la liberté chrétienne. Après trois ans de débats, l’Église le condamne et l’excommunie ainsi que son œuvre naissante qui subit un premier autodafé. Luther scelle son destin et celui d’une partie de l’Europe en brûlant la bulle papale. Convoqué devant la Diète de Worms afin de se rétracter, le moine déclare à Charles Quint, Empereur et légat du Pape : « Rétracter quoique ce soit, je ne puis, ni ne veux... car agir contre sa conscience, ce n’est ni sûr, ni honnête ». (« Hier stehe ich, und kann nicht anders »). La Réforme Protestante est née, mais aussi la notion de liberté de conscience et de refus de la soumission aveugle à l’autorité. L’homme est libre de décider seul de ses actes et de ses conséquences, il est encouragé à étudier et à se faire sa propre opinion. Pour Voltaire, ce 16 avril 1521 marque une nouvelle ère.