L’ONU célèbre aujourd’hui pour la première fois une journée qui sera désormais annuelle : la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’holocauste.
La tragédie sans pareil que fut l’holocauste ne pourra jamais être effacée. Tant que les hommes pourront se souvenir, ils devront continuer d’y penser, emplis de honte et d’horreur.
Seul le souvenir permettra de rendre aux victimes l’hommage qu’elles méritent. Des millions de Juifs et de membres d’autres minorités ont été massacrés par les moyens les plus barbares que l’on puisse imaginer. Ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents ne doivent jamais être oubliés, pas plus que le calvaire qu’ils ont vécu.
Le souvenir est la meilleure riposte face à ceux qui affirment que l’holocauste est une invention ou une exagération, mensonge issu d’esprits fanatiques que nous devons dénoncer en toutes circonstances.
Le souvenir est aussi un garde-fou pour l’avenir. C’est de la haine, des préjugés et de l’antisémitisme qu’est née l’horreur absolue à laquelle ont touché les camps nazis. Si nous nous en souvenons, nous pourrons rester à l’affût des signes avant-coureurs.
Alors que l’holocauste s’éloigne dans le temps et que le nombre de survivants diminue, c’est à nous, la génération actuelle, qu’il incombe de porter le flambeau du souvenir et de défendre la dignité humaine.
L’Organisation des Nations Unies a été créée en réaction aux horreurs de la Deuxième Guerre mondiale. Pourtant, depuis, la communauté internationale a souvent assisté sans bouger à des atrocités commises à grande échelle. Ces dernières années, nous avons pris des mesures importantes pour mieux réagir à l’avenir ; ainsi, nous avons créé la Cour pénale internationale et sommes convenus de l’existence d’une responsabilité collective de protéger.
Le thème de cette Journée internationale de commémoration est « Du souvenir à l’avenir ». Dans cet esprit, engageons-nous à redoubler encore d’efforts pour prévenir les génocides et les crimes contre l’humanité.

Réf : SG/SM/10326