« Pas de printemps pour Cuba »

Pour dire non à Castro, le collectif Solidarité Cuba et l’association Liberté chérie se rassembleront le 24 avril 2004 à Paris, jour de la saint Fidèle, en présence du journaliste Yoël Garcia, cubain exilé qui viendra témoigner de la réalité des prisons et de la répression à Cuba.
Il y a un an, 75 personnes étaient condamnées à des peines démentielles pour avoir possédé un fax, avoir témoigné sur la réalité dans l’île ou bien demandé un referendum d’initiative populaire (projet Varela) pourtant prévu dans la constitution. En France néanmoins, Cuba bénéficie d’une étrange bienveillance en dépit de son caractère totalitaire. Nombreux sont les touristes qui s’y rendent sans se rendre compte que l’île est devenue un champ de ruine où chaque cubain est conditionné et surveillé. La santé et l’éducation, tant vantées par la propagande castriste, sont maintenant dans un état désastreux. L’économie est étranglée par les apparatchiks et tout appartient à l’État qui se résume aujourd’hui à quelques nantis.
Malgré la répression féroce, de nombreux Cubains ont choisi de résister. Des centaines de milliers de Cubains ont été emprisonnés, torturés ou déportés, 17 000 ont été exécutés et deux millions ont préféré l’exil. Depuis la fin des années 80 et la fin de l’aide du grand frère soviétique, de plus en plus de Cubains mènent une résistance pacifique bien que beaucoup aient été taxés de « suppôts de l’impérialisme américain » ou d’être « manipulés par la CIA ». Pourtant, depuis le printemps de Cuba, plus personne ne peut ignorer la répression castriste et l’état de l’opinion internationale change. Aujourd’hui, chacun des 75 captifs cubains est parrainé par un parlementaire français et chaque mardi, une manifestation est organisée devant l’ambassade cubaine. Il faut porter ces revendications aux plus haut niveau. La remise par l’UNESCO à Raoul Rivero du Prix de la liberté de la presse va dans ce sens.