Au Darfour, on assiste à un génocide méthodique qui a déjà provoqué la mort de 180 000 à 400 000 Soudanais et le déplacement de deux millions de personnes depuis le début de l’année 2004. C’est la conséquence de la campagne d’élimination systématique du gouvernement soudanais qui vise les groupes non-arabes et les groupes tribaux africains. Aujourd’hui le génocide continue et la situation a tant dégénéré que l’ONU et les agences humanitaires ne peuvent plus se rendre dans certaines zones.
Il existe toutefois des raisons d’espérer. La semaine dernière, l’ONU, soutenue par les États-Unis, a accepté d’envoyer une force de maintien de la paix pour remplacer une vaillante mais inefficace force de l’Union africaine. Nous pouvons, et devons, faire mieux. Il faut que les forces de l’OTAN déploient plus de forces dans la région, Washington doit prendre la direction des opérations dans la région et mettre en place une zone d’exclusion aérienne pour protéger les civils. Les États-Unis doivent assurer qu’ils sont prêts à prendre la direction des opérations.
Dans les années 90, nous n’avons pas réussi à empêcher le génocide au Rwanda mais nous sommes intervenus en Bosnie et au Kosovo. Ces actions n’étaient pas populaires mais elles étaient indispensables. En s’attaquant à son peuple, le gouvernement soudanais a renoncé à sa souveraineté et le sort des victimes est désormais de la responsabilité de toutes les sociétés civilisées.

Source
Gulf News (Émirats arabes unis)
Gulf News est le principal quotidien consacré à l’ensemble du Golfe arabo-persique, diffusé à plus de 90 000 exemplaires. Rédigé à Dubaï en langue anglaise, il est principalement lu par la trés importante communauté étrangère vivant dans la région.
Baltimore Sun (États-Unis)

« U.S. must act now to end genocide in Sudan », par Joseph Biden Jr, Baltimore Sun, 9 février 2006.
« Some hope for Darfur », Gulf News, 13 février 2006.