Alors que le ministre des Affaires étrangères du Qatar visitera Washington cette semaine, les États-Unis doivent tenir compte de la vision des dirigeants de cet allié clé dans le monde arabe. Pour le cheikh Hamad bin Khalifa, la transformation de la région passe par l’éducation.
Si le taux d’alphabétisation est élevé dans la région, les montants versés à la recherche sont bas. Le cheikh Hamad souhaite un accroissement significatif de la part du budget attribué à l’éducation et une adoption des valeurs occidentales d’éducation dans le système éducatif arabe. Cela permettra au monde musulman de garder ses valeurs essentielles tout en avançant vers la réforme économique et le progrès politique. Le cheikh Hamad ne voit pas de contradiction entre l’islam et la modernisation et pense que les États-Unis devraient encore davantage soutenir le monde arabe dans son souci de réforme.
Le cheikh Hamad souhaite ardemment développer une société ouverte dans le monde arabe et la création de la chaîne Al Jazeera allait dans ce sens. Malheureusement, cette chaîne est mal vue aux États-Unis. Pourtant, au lieu de s’y opposer, les États-Unis devraient collaborer avec cette chaîne qui elle aussi prône la réforme en lui fournissant également des informations sur la corruption des dirigeants arabes, notamment Arafat.
Par ailleurs, le cheikh Hamad partage la vision de Bush sur l’avenir de l’Irak et son pays est riche en pétrole et en gaz.

« Persian peninsula of progress », par S. Rob Sobhani, Washington Times, 29 avril 2004.